Personne ne savait réellement qui était Christophe Wilt et Anthony Bois ! Le pilote, transfuge du rallycross et du rallye sur asphalte ignorait lui-même, comment il se flairerait le tout-terrain. Il n’a pas mis longtemps à se faire connaître, à être regardé comme un adversaire de taille, en rentrant dans le parc fermé à la tête de la meute. A 48 ans, cet éclectique pilote, priorise la finale de la Coupe de France des rallyes, le week-end prochain à Béthune (62). Un rendez-vous que Wilt prépare en roulant à Royan au volant d’un Rivet ex-Garicoix, ex-Dayraut, ex-Xavier Breton avec lequel il n’a jamais roulé.
« Nous sommes présents pour découvrir la discipline et se faire plaisir » expliquait Christophe à l’heure de la présentation des équipages à Saint-Palais. « Finalement, après une première journée, le tout-terrain est assez typé rallye avec des épingles, du 90°… La voiture se comporte plutôt bien, j’aurais aimé un peu plus d’humidité sur les pistes car, je l’affectionne particulièrement. J’ai ressenti de belles sensations mais, six spéciales restent à disputer avant de s’enflammer. J’aborderai ce dimanche sans m’énerver… »
A 41 secondes des leaders, Laurent Fouquet et Thierry Pain sur le Fouquet Nissan qui vient de remporter les 24 Heures tout-terrain de France à Fontaine-Fourches, l’écart n’est pas insurmontable. Pour la reprise de cet emblématique équipage, pas surprenant de les retrouver aux avant-postes : « le challenge de montrer que nos Fouquet sont polyvalents en endurance et en rallye est un avantage pour nos clients » a précisé Laurent avec un brin de fierté.
Sur la troisième marche de cette première journée, Benoit Bersans et Cédric Nicolau. La doublette leaders du championnat de France n’a rien calculé avant le départ en compulsant l’impressionnante liste des engagés et les vainqueurs potentiels. Ouvreurs aujourd’hui, le pilote eut quelques difficultés dans le premier secteur à s’échauffer. Puis, comme les athlètes de haut niveau, il est monté en puissance grignotant les places de la 8ème à la 3ème en cinq secteurs. « Je me suis donné durant toute la journée. De ma part ma position, peut être vais-je pouvoir lâcher un peu demain de mes attaques pour ménager la mécanique… »
Le coup de chapeau du jour, revient au duettiste Yannick Lonne-Peyret et Vincent Marestin. Meilleur chrono de la spéciale 1, ils ont tenu le rythme de façon époustouflante toute la journée, les plaçant à la 4ème au général à moins de la minute des leaders. « C’est un beau rallye, ce serait bien si nous accrochons une marche du podium demain ! » avertie le pilote.
Daniel et Clémence Favy ont abandonné dans le 1er secteur sur la casse d’un boulon de la tulipe ; Stephan Barthe et Denis Podevin ont rencontré des soucis électriques, les reléguant à 21ème place. Le britannique Chris Bird figure aussi sur la liste des abandons, pompe à essence dans le secteur 5, tout comme Jérôme Hélin (3ème du championnat) trahi par la boîte de vitesses.
En 2 roues motrices, Axel Zielinski et Maxime Bourdieu collent à la culotte du concepteur-pilote des Cledze, Yann Clévenot – Romain Dupouts.
En 4×4 Joris Beyer et Lorraine Claudepierre tiennent les Delondel, Hervé et Pierre Antoine à 19’’8.
En SSV, bien que les yeux soient braqués sur l’équipage 100% féminin de Loane Toulou et Marina Darquy, Anthony et Alison Menanteau mènent la danse.
98 équipages sur les 142 sont rentrés au parc de Mélis. Le rallye reprendra demain matin à 8 heures, sortie de la première voiture, le SSV de Jordy Delbouys.
Marie-France Estenave