
S’inspirant de l’esprit du rallye Paris-Dakar original, le Dakar Classic a été lancé l’année dernière en Arabie saoudite. C’est une nouvelle catégorie qui voit certaines des voitures vedettes d’une période antérieure à l’histoire de Dakar reprendre le chemin des routes sacrées. Après beaucoup de succès et d’intérêt pour la catégorie, le nombre de participants est passé de 25 véhicules l’année dernière à plus de 140 cette année. L’un des participants est responsable de la marque MOTUL, Romain Grabowski. Jetons un coup d’œil à son premier Dakar.
– Romain, quels véhicules peuvent participer au Dakar Classic ?
Cette catégorie est ouverte aux véhicules de 1979, année de l’invention du Dakar par Thierry Sabine, à 2000. Notre voiture est l’une des plus anciennes participantes. C’est une Lada Niva de 1982.
– Pourquoi participez-vous ?
Le Dakar a toujours été une affaire de famille. Quelque chose dont je parlais avec mon père, Denis, pendant de nombreuses années. Il était passionné par le Dakar et, y a participé à trois reprises dans les années 1980.
– Dites-nous en plus sur votre voiture
Dans le garage, nous avions la Lada Niva d’origine que mon père a utilisée et conservée jusqu’en 2003. Malheureusement, cette voiture a été vendue, mais j’en ai trouvé une vraiment similaire et j’ai commencé à penser à faire le Dakar moi-même. Cela a toujours été un de mes rêves. Quand j’étais au Dakar en 2021, pour tuer le temps dans un bus de liaison jusqu’au prochain bivouac, j’ai repéré une Lada Niva sur ‘Le bon coin’ avec exactement les mêmes spécifications que mon père et je l’ai immédiatement achetée. Uen fois livrée, j’ai commencé à en faire la voiture de mon père. Maintenant, si vous pouviez mettre les deux voitures l’une à côté de l’autre, vous ne seriez pas en mesure de faire la différence.
– Qu’avez-vous fait pour que votre voiture soit éligible au rallye ?
Nous avons beaucoup travaillé sur la suspension, car la toute première chose que j’ai apprise il y a quelques années lorsque j’ai commencé le rallye est que la suspension est la clé pour ne pas endommager la voiture. Si vous participez à un tel événement avec une mauvaise suspension, vous allez tout casser à cause de la vibration. Je ne voulais pas trop améliorer la voiture parce que plus vous améliorez, plus vous perdez en fiabilité.
Qu’avez-vous fait pour que votre voiture soit éligible au rallye ?
– Comment se comporte la voiture pendant le Dakar Classic ?
Il est extrêmement important chaque soir, après les étapes, d’avoir une routine pour tout vérifier. Nous avons un spécialiste des voitures anciennes dans l’équipe. Tout d’abord, nous effectuons un contrôle visuel juste pour nous assurer que tout fonctionne et pour vérifier les dommages sur la voiture. Nous prévoyons de faire trois vidanges d’huile pendant l’événement et c’est important pour la voiture. Chaque soir, nous trouvons quelques choses à améliorer et à réparer. C’est extrêmement important pour le cerveau, car lorsque l’on quitte le bivouac, on repart l’esprit tranquille.
Aucune notion de chrono mais de la régularité et de la navigation. A ce jeu stressant, Romain et Clémence terminent 105ème dans ce plateau riche de très belles machines.