Morocco DC Etape3: De surprises en surprises !

Besson - Delaunay, vainqueurs de l'étape 3 © DR

Il y a eu quelques belles surprises sur cette 3ème étape du 11ème Morocco Desert Challenge. Paysages, pistes roulantes, pilotage agréable… mais également des déconvenues avec des crevaisons pour certains et des erreurs de navigation pour d’autres qui leur ont coûté pas mal de temps au chrono d’arrivée.

 

UN TRACE TRES VARIE
La variété était le mot clé pour définir ce qui attendant la caravane du Morocco Desert Challenge sur ces 375 kilomètres de spéciale. Les pistes n’étaient pas aussi rapides que la veille mais plus techniques, on a pu y trouver un mixte de ce que tout le Maroc peut offrir en rallye-raid, sans compter les dunes à venir. Les concurrents ont pu traverser l’Oued Draa à plusieurs reprises, avec quelques parties typées WRC, un terrain de jeu parfait pour les SSV et les Buggies. Ils ont pu suivre d’autres magnifiques oueds sur plusieurs kilomètres avant de croiser quelques chotts, des lacs salés desséchés, où il était possible de faire faire parler la puissance du moteur.

La seconde partie de la spéciale leur a offert 50 kilomètres de pistes caillouteuses et typiques marocaines avec pas mal de petites bosses à surmonter avant de passer à de nouveaux paysages entre vallées et montagnes traversées par des pistes légèrement ensablées par le vent. Un vrai plaisir pour les pilotes !

HOWES CONFIRME, BESSON MARQUE LE COUP
Il y a eu du cafouillage pour pas mal de motos qui ont peiné à trouver le bon cap imposé par le road-book et qui se sont retrouvés perdus sur plusieurs kilomètres. Parmi les premiers à chercher leur piste, le duo de tête qui roule désormais ensemble à chaque étape, Skyler Howes (#106 – Husqvarna) et Joan Pedrero (#104 – KTM).

Ils ont beau être leader dans leur catégorie, l’américain et le portugais ont semé le trouble et ont été suivis par d’autres concurrents, piégeants de nombreux pilotes et laissant passer d’autres véhicules sur la bonne piste. Comme par exemple le Buggy de Jean-Pascal Besson et Sébastien Delaunay (#307 – Peugeot 3008 DKR) qui réalise le scratch toutes catégories confondues en 4’32 »01. Le malheureux équipage d’Easy Rally Raid contraint à rentrer à la ‘ficelle’ la veille en raison d’une casse macanique avait à coeur de remporter au moins une spéciale à défaut de ne plus pouvoir se battre pour la victoire finale. Contrat rempli avec la manière, la Peugeot a montré qu’elle avait encore de belles choses à prouver pour la suite de la compétition.

La 2ème place revient à un autre équipage français : Jérome Pelichet et Pascal Larroque (#316 – Optimus). Le Buggy du team MD Rallye Sport s’est largement exprimé également sur cette spéciale qu’il boucle en 4’40 »39. Podium du jour complété par Vincent Thijs et Tom de Leeuw (#310 – Toyota). Déception pour Erik Van Loon et Wouter Rosegaar (#304 – Toyota) qui prennent la 5ème place par la faute d’une erreur de navigation mais ils conservent leur place de leader au classement général avec 7’47 » sur Paulo Ferreira et Jorge Monteiro (#303 – Toyota). Belle performance donc, pour Jérome Pélichet qui monte sur le podium du général provisoire.

La 2ème catégorie la plus rapide du jour était celle des camions. Spéciale remportée par Aliaksei Vishneuski (#510 – MAZ) en 4’51 »03 devant Roeland Voerman (#511 – MAN) et Gert Huzink (#514 – Renault Trucks). Voerman conserve son leadership au général avec 14’27 » d’avance sur Peter Versluis (#516 – MAN).

Les SSV ont pu largement profité de cette étape riches en pistes adaptées à la catégorie. De quoi faire plaisir aux plus expérimentés comme l’ancien pilote moto Stéphane CHAMBON (#237 – Can-am) qui s’impose aux côtés de son co-pilote Antoine PAQUE. Même la poussière dégagée par leurs prédécesseurs ne leur a pas gâché la journée, surtout que les deux hommes ont bien roulé juste derrière leurs partenaires du Team Pinchedez, Richard Doux et François Cazalet (#219 – Can-am) qui eux prennent la 5ème place. Les vainqueurs du jour terminent à 49 secondes seulement devant Jonathan et Hugo Rieu (#236 – Can-am). La 3ème place appartient aux leaders du général : Javier Herrador et Manuel Navarro Dominguez (#209 – Can-am). Classement général provisoire qu’ils dominent désormais avec 11’52 » d’avance sur Philippe Pinchedez et Jean Brucy (#203 – Can-am).

Ce sont donc les motos qui ont été les moins rapides de cette journée. Skyler Howes remporte une nouvelle fois la victoire dans sa catégorie avec 16 secondes devant Joan Pedrero et c’est l’anglais Robbie Wallace (#152 – Husqvarna) qui complète le podium. Le premier français est 4ème, il s’agit de Bertrand Gavard (#154 – KTM). Quant au premier Quad, c’est Simon Vitse (#111 – Yamaha), 9ème du classement avec les motos. Au général provisoire, rien ne bouge : Howes devance Pedrero à 16 secondes, Paul Spierings (#105 – Husqvarna) est 3ème devant le 1er français Simon Vitse.

Jean-Pascal BESSON (#307 – Peugeot 3008 DKR) : « Bien sûr, cette victoire n’efface pas la déception d’hier mais, nous avions à coeur de montrer les superbes capacités de la Peugeot et prouver que nous pouvions gagner la spéciale. Ce matin, on nous a dit qu’elle était pour nous, on a tout donné, c’était génial, il y avait de beaux passages de pilotages pour moi et de la navigation piégeuse pour Sébastien (Delaunay) qui a parfaitement géré. On ne s’est pas trompé comme beaucoup de concurrents que nous avons dépassé pour prendre la tête de la course et ouvrir la piste. C’était compliqué car aucune trace ne se voyait et nous avions peur de crever sur la fin. Finalement, tout s’est bien passé. C’est aussi grâce à tout le staff qui a beaucoup travaillé hier pour réparer et nous permettre de repartir dans de très bonnes conditions ce matin. Aujourd’hui c’est une belle victoire d’équipe. »

Jérome PELICHET (#316 – MD Optimus) : « Ca s’est super bien passé pour nous excepté une petite crevaison. Nous avons souffert de la poussière derrière les camions. Nous n’avons pas eu de soucis de navigation. J’ai pu prendre beaucoup de plaisir au volant, c’était très roulant, super journée ! »

Paulo FERREIRA (#303 – Toyota) : « C’était une étape très difficile avec plein de pistes trompeuses qu’il fallait éviter. Et puis nous avons crevé. Ce n’était pas notre journée mais ça fait partie du rallye. Maintenant on veut faire mieux, nous sommes encore plus motivés, on démarre le Morocco sérieusement dès demain ! »

Simon VITSE (#111 – Quad Yamaha) : « Ca s’est très bien passé. Je suis parti 5ème et j’arrive à remonter 3ème dans la première partie de la spéciale derrière Pedrero et Howes puis, au kilomètre 164, on s’est perdu pendant au moins 20 à 25 minutes. Nous avons parcouru des kilomètres dans le vent, ça nous a fait perdre beaucoup de temps et quand nous sommes revenus sur nos traces, il y avait beaucoup de monde qui tournait. Nous avons essayé de reprendre la bonne piste sans qu’ils nous voient… Nous avons bien roulé mais les motos vont trop vite pour moi alors j’ai dû les laisser partir. Il fallait faire attention aux cailloux, j’ai économisé le Quad au maximum. Je me suis régalé, c’était vraiment une belle spéciale. »

Patrick MARTIN (#329 – Mercedes) : « Nous avons le sourire tous les deux, Lucas se débrouille bien en navigation, juste deux petites erreurs aujourd’hui mais rien d’important. Nous avons roulé calmement pour bien s’en sortir. Au début il y avait beaucoup de cailloux et encaissé deux crevaisons lentes. Nous avons décidé de changer nos deux pneus pendant la pause pour ne pas perdre de temps. C’était très sympa au niveau pilotage avec des parties techniques et
quelques petites zones cassantes mais aucun souci pour nous, on en a bien profité. »

Stéphane CHAMBON (#237 – Can-Am) : « J’ai pris énormément de plaisir aujourd’hui, surtout sur la fin du parcours quand je me suis retrouvé devant tous les SSV. J’ai ensuite préféré lever le pied pour ne pas casser et assurer la victoire ce cette spéciale dans le meilleur des cas. J’ai pris un plaisir fou dans le pilotage et nous finissons à deux équipages du Team Pinchedez devant, c’est génial. »

Richard DOUX (#219 – Can Am) : « C’était une spéciale magnifique, à la fois cassante par endroit et piégeuse sur d’autres. Il a fallu gérer sans crever sur la fin de la spéciale car nous n’avions plus de roues de secours. Avec Stéphane juste derrière, c’était top, nous avons bien roulé. »

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