
La 12è édition du Mans Classic est lancée ! Jeudi, la foule venue en nombre a eu l’occasion d’admirer les voitures engagées dans les différents paddocks, mais aussi de profiter des multiples animations et expositions. Le vendredi, quant à lui, était rythmé par l’action en piste : tous les pilotes ont pu prendre la mesure du Circuit des 24 Heures du Mans pour les essais qualificatifs.
Le double tour d’horloge du Mans Classic 2025 est officiellement lancé ! À 16 heures, Felipe Massa a donné le départ devant une foule de spectateurs, le tout sous un grand soleil. Les six plateaux se succéderont jusqu’à dimanche, 16 heures, et les vainqueurs seront ensuite célébrés.
Les essais qualificatifs disputés hier font désormais place aux courses, très attendues. Pendant 24 heures, les concurrents des six plateaux vont limer le bitume du Circuit des 24 Heures du Mans, à raison de trois courses par plateau. Felipe Massa, vice-champion du monde de Formule 1 en 2008 et vainqueur à 11 reprises dans la catégorie de monoplaces, a abaissé le drapeau tricolore à 16 heures, lançant ainsi ce véritable marathon automobile.
Après les parades de constructeurs et de clubs suivies des courses support organisées samedi matin, un moment fort s’est déroulé sous les yeux émerveillés du public. Les jeunes participants de Little Big Mans ont pris la piste après un départ type Le Mans, qui transmet ainsi l’héritage de la plus grande course d’endurance du monde à la nouvelle génération.
Lorsque Felipe Massa a donné le départ, les 95 enfants âgés de 7 à 12 ans se sont rués vers leurs petits bolides électriques ou thermiques, répliques de réelles légendes. Le public a donc applaudi ces champions en herbe et les Bugatti T35, Matra MS670, Porsche 917K au format réduit qu’ils pilotaient. Un spectacle fascinant qui ne cesse d’impressionner.
C’est le plateau 4 qui a été le premier à s’élancer, avec un nouveau départ type Le Mans. Cette course a été marquée par une somptueuse bataille entre deux Ford GT40 de 1965, l’une frappée du numéro #83 et emmenée par Maxwell LYNN, et l’autre, la GT40 #28, d’Émile Breittmayer. Les deux pilotes nous ont offert un finish très serré, digne de 1966 : moins d’une demi-seconde les séparait au franchissement de la ligne d’arrivée, à l’avantage de Breittmayer. Lors de la course du plateau 5, qui suivait, la victoire est revenue à la Ferrari 512 M #16 de 1971 de Halusa-Halusa-Ames.
Ce samedi était l’occasion pour le public de découvrir l’éventail d’activités offert par Le Mans Classic. Il y en avait pour tous les goûts : les férus de sensations fortes se délectaient du Dust Trial Motor Show et du ‘Mur de la mort’ Wall of death Gipsy, alors que ceux qui désiraient dévorer un bon film pouvaient voir ou revoir Rush à 16 heures au Drive-In Mk2, dans le village.
Plus tard dans la soirée, y seront diffusés Casino Royale, mais aussi le mythique court-métrage C’était un rendez-vous et Taxi 1. Les nombreuses expositions du village, toujours aussi appréciées, ont réuni beaucoup de passionnés. Les chasseurs d’autographes étaient aux anges : Ari Vatanen, Andy Wallace, Anny-Charlotte Verney et d’autres grands noms du sport automobile demeuraient à la disposition des fans sur la place du village.
L’ambiance propre au Mans Classic se perpétue, aidée par les orchestres ambulants et les nombreuses animations. Les concerts, tenus sur la scène « S » du garage bleu, ont débuté à partir de 19 heures. Mona Bone, Hervé, Synapson et Cerrone ont rythmé la nuit des passionnés sur un autre tempo que les moteurs rugissants en piste.
Les premières courses support, disputées le matin, ont rendu leur verdict, comme suit.
Endurance Racing Legends 1
La première course du samedi mettait aux prises les concurrents du plateau Endurance Racing Legends. Cette série très appréciée du public permet aux voitures des années 2000 et du début des années 2010 de fouler le Circuit des 24 Heures du Mans. L’épreuve fut âprement disputée, et marquée par de nombreux rebondissements. Dans un premier temps, Emmanuel Collard, sur la Pescarolo C60 #134 de 2005, peinait à se débarrasser de la Dome 101 #15 de 2001 pilotée par le duo Ivan Vercoutere-Alex Müller. Au jeu des arrêts aux stands, la Zytek 04S #99 de 2001 passait en tête aux mains de Jamie Constable, alors que Maxwell LYNN, sur la Bentley Speed 8 #7 de 2003, revenait très fort sur les leaders.
Si la Zytek #99 a franchi la ligne d’arrivée en tête, la direction de course lui a infligé une pénalité de 100 secondes pour non-respect de la fenêtre d’arrêt aux stands. Constable retombe à la sixième place, offrant ainsi la victoire à Maxwell Lynn et sa Bentley. Emmanuel Collard a terminé deuxième, alors que la troisième position fut attribuée à Nicklas Halusa sur l’Audi
R8 LMP #9 de 2000.
Porsche Classic Race Le Mans
Le plateau support 100 % Porsche a offert une course passionnante aux nombreux fans de la marque, et plus globalement à tous les spectateurs présents. Dès l’entame, Emmanuel Brigand (Porsche 935 #46 de 1981) a pris la tête, mais était poursuivi par Mr John OF B sur la mythique Porsche 917K #69 de 1969. Pour rappel, c’est grâce à ce prototype que la firme allemande a remporté ses deux premières victoires au Mans en 1970 puis en 1971, ce qui lui confère une importance particulière. Les deux pilotes se toisaient, sans se lâcher d’une semelle.
À quelques minutes du terme, Brigand, parti depuis la pole, s’accrocha avec un retardataire au niveau de la deuxième chicane des Hunaudières. Il put repartir au ralenti, mais sans aucun espoir de l’emporter. L’épreuve fut interrompue par un drapeau rouge, et Mr John OF B remporta ainsi la course. En deuxième place figurait la Porsche 935 #8 de 1977 pilotée par Henrique Gemperle et Marc de Siebenthal, alors que Dominique Guenat, sur la Porsche 935 #51 de 1977, achevait cette manche en troisième place.
Group C Racing 1
Le plateau Group C Racing est l’un des favoris du public. Encore une fois, les sons majestueux de ces voitures n’ont laissé personne insensible, notamment lorsque les moteurs s’expriment en condition de course. Ces modèles, qui ont participé aux 24 Heures du Mans de 1983 à 1991, sont difficiles à maîtriser et requièrent un très haut niveau de pilotage. C’est ce dont le duo Olivier et David Hart a fait preuve aux commandes de la Lola T92/10 #44 de 1992, qui n’a jamais vraiment été inquiétée une fois qu’elle avait pris la tête. Cependant, elle était en proie à une petite avarie mécanique : elle était environ 20 km/h moins rapide que lors des qualifications, ce qui s’avérait handicapant.
Afin de s’assurer la victoire, la Lola s’est arrêtée à quelques mètres de la ligne d’arrivée pour ne pas avoir à faire un tour supplémentaire, profitant de l’avance dont elle bénéficiait.
Solène Bouchut & Charlotte Ranson,