Lancé dans une remontée depuis le fond du classement après une heure d’épreuve, le SebLajoux Racing est monté deux fois sur le podium aux 12H de Misano. Sébastien Lajoux, Stéphane Perrin, Paul Meijer, Jérémy Faligand et toute l’équipe ont fait preuve d’une détermination sans faille pour arracher ce résultat.
Qui aurait pu prédire que la 888 du SebLajoux Racing serait sur le podium après une heure de course ? Parti depuis la pole position, Sébastien Lajoux misait sur la prudence à l’extinction des feux. Le Lorrain était bien placé dans son relais avant un contact malchanceux avec une GT3. L’incident cassait la biellette de direction avant droite.
Une fois la voiture rentrée au box, les mécaniciens s’employaient à remplacer l’élément le plus rapidement possible. En seulement quinze minutes, au prix d’un travail héroïque, la 888 retrouvait la piste. L’addition s’élevait à sept tours de retard sur le leader de la catégorie Am.
Avec onze heures restantes, tout restait encore possible. C’est dans cet état d’esprit que l’équipe attaquait une opération remontada similaire à un scénario de Mission Impossible. Stéphane Perrin puis Paul « Rocket » Meijer gagnaient les premières positions grâce à un bon rythme et aux faits de course jouant en faveur du team. Nouveau venu en Endurance, Jérémy Faligand assurait un relais parfait d’une heure et quarante minutes : son premier en 24H Series.
Parfait en piste, en stratégie et dans les stands, la porte menant au podium s’ouvrait de nouveau. Celle-ci grandissait également après les abandons et les problèmes mécaniques de plusieurs rivaux. A l’entame du dernier quart de course, Sébastien Lajoux et ses équipiers pointaient en deuxième place de la catégorie 992 Cup Am et troisième en 992 Cup, avec une belle marge d’avance sur leurs poursuivants.
La fin de course se déroulait sans accroc jusqu’à un gros coup de chaud dans la dernière demi-heure. Au volant pour ramener la voiture à bon port, Paul Meijer voyait son disque avant droit exploser. Une fois encore, les mécaniciens le changeaient à une vitesse impressionnante. Repartie le plus prudemment possible, la 888 validait finalement sa folle remontée par un double podium aux 12H de Misano.
Troisième du général en 992 Cup et deuxième de la catégorie Am, SebLajoux Racing se tourne désormais vers la troisième manche de l’Ultimate Cup European Series à Portimão dès la semaine prochaine (29-31 mai).
Sébastien Lajoux : « La course était vraiment folle ! Je n’aurais jamais pensé pouvoir remonter jusque-là. Comme quoi, rien n’est jamais fini jusqu’au drapeau à damiers. On l’a bien vu avec notre disque qui a éclaté à 20 minutes de la fin. Nous avons dû improviser car on ne s’y attendait absolument pas. Paul a ralenti de 7 ou 8 secondes pour être sûr d’aller au bout des 12H. Nous terminons sur les podiums Am et overall. Cela prouve que nous avons l’équipage pour nous battre devant. Il faut que notre prochaine course se déroule sans accroc. »
Stéphane Perrin : « La course a mal commencé avec l’accrochage de Seb qui ne nous a pas mis sur de bons rails. Nous avons su rester calmes. Ce week-end, nous étions moins dans le rythme que d’habitude. Il y a des meetings comme cela. Nous partons de Misano en retenant nos deux podiums. Cap désormais vers Portimão pour l’Ultimate Cup European Series ! »
Paul Meijer : « Je n’aurais pas espéré un tel résultat après la première heure ! Nous sommes repartis dernier des Porsche Cup. Ensuite, on s’est battu le plus possible en enchaînant les tours rapides. Puis, mon disque a éclaté juste avant la fin. Cela faisait deux tours que j’avais un sentiment étrange dans la voiture. Lorsqu’il a explosé au virage huit, le frein avant droit marchait encore. Je suis allé tout droit mais je pouvais encore freiner. Heureusement, j’ai survécu ! (Rires) Au final, nous obtenons un résultat extraordinaire au vu du scénario. »
Jérémy Faligand : « Vivre une première en Endurance et en 24H Series comme celle-là est formidable. Je suis super content ! J’adore me battre pour remonter, ça rend la chose encore plus excitante. Après ces podiums, il me tarde de revenir. »