La F4, légion étrangère de la FFSA

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La version tricolore de la Formule 4 a la main verte ! Pionnière dans la biodiversité avec le lancement d’un carburant 100% renouvelable en 2022 lors des Coupes de Pâques de Nogaro, elle récolte en 2023 ce qu’elle a semé sur le terrain de la géo-diversité.

Florissante alors que d’autres championnats F4 luttent, voire se fanent, la F4 France aligne un plateau record de 26 pilotes… dont 16 étrangers. Une diversité géographique pléthorique avec la bagatelle de 13 nationalités représentées, européennes (France, Italie, Allemagne, Espagne, Roumanie, Belgique, Andorre, Ukraine, Grande-Bretagne) mais aussi asiatiques (Japon) et américaines (USA, Canada, Colombie). « La F4 France se porte très bien ! Nous étions heureux de revenir pour les traditionnelles manches inaugurales de Pâques, surtout avec une grille de 26 pilotes car ça faisait plus de dix ans que ce n’était pas arrivé, » sourit Amaury Richard, responsable sportif du championnat de France F4.

La santé de la F4 France tranche avec la disparition de sa consœur allemande, qui faisait il y a peu office de référence dans la catégorie et dont sont issues des pointures telles que Théo Pourchaire, Arthur Leclerc ou Ollie Bearman, tous trois en pointe dans le championnat de Formule 2. « Le championnat de F4 allemand est le bon exemple des contraintes qu’il peut y avoir en termes d’augmentation des coûts, » explique Amaury, « C’est un championnat qui avait énormément de valeur il y a 4 ou 5 ans, c’était une référence à l’échelle de la F4 mais les coûts ont tellement augmenté qu’ils ont étouffé la discipline. Ça nous donne encore un peu plus de valeur et on est très fiers d’être le seul championnat de F4 qui existe depuis 30 ans sans interruption. »

Sous l’égide de la FFSA Academy, la Formule 4 France maîtrise ses coûts, diversifie et enrichit sa pouponnière de talents pour un projet à large spectre dont tout le monde profite, organisateurs et pilotes. « Sur le plan sportif, il y a une réelle équité entre les voitures. Tous les pilotes paient le même prix et sont sûrs d’avoir le même matériel pour jouer les premiers rôles » justifie Amaury. « Un pilote étranger a tout intérêt à venir dans un championnat équitable, qui permet d’être performant et de bénéficier, s’il a le talent, d’une bourse pour accéder au niveau supérieur. »

Au premier abord, l’afflux de pilotes venus de tous les horizons pourrait effaroucher les jeunes pousses nationales, mais c’est bien l’opposé qui se produit in fine. « Sur le principe, il n’y a pas 26 pilotes français en mesure de faire de la F4 sur le plan financier. Une fois ce constat posé, il faut que des étrangers viennent pour que le championnat puisse exister à cette échelle et pour que des jeunes Français puissent bénéficier de cette vitrine et de ce programme de détection, » poursuit-il. « Plus il y a de talents, notamment étrangers, plus le niveau augmente, plus le championnat prend de la valeur et plus les pilotes seront reconnus s’ils sont performants, et plus facilement ils évolueront vers le haut niveau. C’est une situation gagnant-gagnant pour tout le monde ! »

Frédéric Delarue,

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