France TV Dakar : Renault prépare son retour sur le rallye-raid avec Dacia

Après le retour d’Audi, un autre constructeur officiel s’apprête à s’engager en rallye-raid. Et pas n’importe lequel : Renault, via sa marque Dacia, prépare le Dakar 2025.

A Londres, Renault, via sa marque Alpine, a attiré les projecteurs, avec la présentation de sa nouvelle monoplace pour la prochaine saison de Formule 1, avec pour ambassadeur Zinédine Zidane. Mais dans l’ombre, loin des caméras, Renault s’active pour revenir au premier plan en rallye-raid. Selon nos informations, la marque au losange, via Dacia, prépare un prototype pour participer au Dakar 2025.

Renault et le Dakar, c’est une vieille histoire ! Les plus anciens se souviennent avec émotion des exploits des frères Marreau, de leur fameuse 4L et plus encore de leur R20 faite maison, victorieuse en 1982. Sans oublier les succès de Jean-Louis Schlesser, double vainqueur en 1999 et 2000 avec son buggy bleu motorisé par la marque française, sans oublier la rapide apparition du Kangoo sur le Dakar avec Luc Alphand et Arnaud Debron.

Au printemps dernier, Luca de Meo, le grand patron du groupe, ne cachait pas son envie de voir Renault reprendre prochainement les pistes. Vœu présidentiel exaucé. Davide Brivio, son éminence grise, a tâté le terrain en toute discrétion en fin de saison dernière. L’italien a été aperçu dans le bivouac au Maroc et en Andalousie. Sa venue sur le Dakar, à l’occasion de la journée de repos, était même prévue avant d’être annulée au tout dernier moment. Trop voyant, sans doute…

Dacia, deuxième tentative !
A l’époque, Luca De Meo évoquait « une marque du groupe, avec un carburant durable ». Ce sera bien le cas : Dacia prépare un prototype – sans doute un Duster – hybride pour le Dakar 2025. A l’origine, l’idée était de mettre en avant une autre marque du groupe, emblématique des grandes années du Dakar : Lada. La géopolitique en a décidé autrement. Le futur projet est piloté en interne par… Bruno Famin, actuel directeur exécutif d’Alpine et ex-patron de Peugeot Sport lors du triplé de 2016 à 2018. Le Dakar, il connaît.

Dacia possède déjà une – mince – expérience du Dakar. De 2013 à 2018, une équipe argentine, conduite par Emiliano Spataro, la vedette locale, arpente les pistes sud-américaines avec un proto Duster. A l’époque, Renault Sport Technologies apporte un soutien technique discret au projet. L’expérience prend fin au soir de l’édition 2018, avec une 14ème place pour meilleur résultat en six participations.

Une alliance franco-britannique, comme en F1 ?
Du côté de Viry-Châtillon, c’est silence radio. Pour l’instant, pas question de communiquer. Mais comme elle le fait en Formule 1 pour ses châssis, Renault devrait confier l’exploitation du projet à une entité britannique bien connue. En balance avec deux autres équipes (une anglaise, une française), Prodrive devrait être l’heureux élu. Préférée à M-Sport (liée à Ford depuis de très nombreuses années), la célèbre officine anglaise peut faire valoir ses résultats dans la discipline ces deux dernières années avec le BRX Hunter, deuxième des deux dernières éditions du Dakar aux mains de Sébastien Loeb, vice-champion du monde de la spécialité et vainqueur en Andalousie en fin de saison dernière.

En fin de contrat au terme de cette saison, Sébastien Loeb est disponible. Courtisé par Toyota, approché par M-Sport pour un programme avec Ford, l’Alsacien est dans la boucle du projet Renault. Du côté du constructeur français, pas de précipitation. La question des pilotes sera abordée dans un second temps, au courant de l’été prochain.

Gaël Robic,

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