Mhamid Express Étape 3 : La chevauchée Désertique

L’étape du jour porte bien son nom : ‘la chevauchée fantastique. En effet il faudra aux concurrents parcourir 300 km. Ça n’est ni la plus cassante, ni la plus difficile, mais c’est la plus longue étape du rallye.

Ici il va falloir gérer sa course. Parfois prendre son temps pour éviter d’en perdre beaucoup si on ne ménage pas suffisamment sa machine. Il faudra donc allier de la vigilance, une bonne navigation. Attention aujourd’hui c’était navigation au road-book pour ceux qui le souhaitaient. Alors méfiance à ne pas se mélanger dans ses notes et dans les cases. Louper un waypoint sera synonyme de pénalité. Les leaders au classement ne doivent pas se planter sous peine de sanction au scratch.

Le départ de la course est donné avec les motos et les quads puis ensuite c’est selon le classement de la veille afin de permettre aux buggys les plus rapides de ne pas avoir à remonter certains SSV plus lents.

Rendez vous est donné au pied du Tagine de M’Hamid. Le début de parcours est assez exigeant en navigation et on a des le début de petites dunettes. On enchaine sur un oued sablonneux puis sur l’oued Draa. Pour varier les plaisirs on attaque ensuite un petit bout d’erg puis ensuite direction le Lac Iriki avec du pur hors piste.

Moto et quads peuvent ensuite se ravitailler avant de repartir avec les autres pour une boucle de 100 km. Encore sur l’Iriki puis ensuite avec un retour sur les plateaux. Une fois de retour chacun doit s’arrêter une demi heure mais c’est l’occasion de déguster salade composée et côtelettes d’agneau grillées. Un petit festin dans le dé&sert apprécié par tous.

Cependant on ne s’endort pas pour une sieste digestive car il y a encore 100 km de route ou plutôt de piste pour retourner à M’Hamid. Attention aux différents pistes qu’on peut trouver, il faudra choisir la bonne pour ne pas perdre du temps.

Une belle longue étape de rallye raid où il faut ménager sa monture et conduite intelligemment en gérant fatigue, navigation et pilotage.

A moto – quad nous avons en premier Alexandre Denghi (02) qui devance Alain Hermet (01) puis Jérémy Morin (03).

EN SSV les trois premiers sont Kevin Rouvière (126), José Balthazar (101) et Romuald Lasne (129).

Finissons par les autos où les deux roues motrices trustent le podium avec Jean-Pascal Besson (201) sur la première marche, Antoine Deleporte (205) second et enfin Kacem Hamsas (211)

Ils nous ont dit
Kevin Rouvière: « J’ai roulé dix ans en quad, j’ai aussi fait de l’auto cross, du sprint car et depuis 2020 en SSV. J’ai découvert le rallye raid en copilote avec José Castan en Tunisie. Mais ma place c’est derrière un volant. J’ai donc roulé en Grèce puis au Maroc. C’est donc ma seconde fois ici. Le M’Hamid Express c’est une course cool mais ça roule bien, il y a un beau plateau en SSV. C’est le top au niveau ambiance, tarif et on en profite bien quelque soit le résultat final. De toute façon en rallye raid rien n’est joué avant le passage du drapeau final. On peut tout plier jusqu’au dernier moment. Aujourd’hui on part troisième on a bien remonté et nous sommes restés dans la roue de Romuald. On s’est tiré la bourre.C’était magnifique, j’ai même dit à un moment au copilote de lever la tête pour regarder le paysage. C’était une vraie carte postale, on est des. Chanceux d’être là. »

Jean-Pascal Besson : « Quand j’avais une dizaine d’année j’ai rêvais de faire le Dakar. J’ai commencé la course automobile par du karting et par la suite j’ai conduit en WRC, rallye asphalte du groupe N au groupe A. Arrive 2002 où ja participe à mon premier rallye raid au Maroc. Mon premier Dakar ça sera en 2004, j’en ai fait pas mal. En 2007 je gagne la catégorie amateur et je fais premier T2.
« Le M’Hamid Express, je suis venu la première fois en 2014. Au départ je souhaitais tester un buggy américain et j’ai vu le M’Hamid dans les dates qui me convenaient, alors plutôt que de rouler seul en essais je suis parti en tant que compétiteur. Là j’en suis à ma troisième participation et je suis venu avec un véhicule qui a 20 ans et que nous avons remis en ordre de marche après dix ans d’arrêt. Un buggy à moteur Porsche 6 cylindres à plat.
« Si je suis ici c’est car l’ambiance me plait beaucoup. J’aime aussi vraiment bien les tracés. Benoit nous fait vraiment de belles spéciales. »

L’étape du jour au début avec les dunettes molles et étroites ça n’était pas trop fait pour nous, c’était plus typé SSV. Mais par la suite les deux cordons de dunes c’était très bien, même si j’en aurais bien fait plus. J’ai adoré les 100 derniers kilomètres car c’était à haute vitesse. C’était roulant et rapide, on à dépassé le 160 km/h avec ma copilote Delphine Roux Delfino. Comme nous sommes partis dans l’ordre de l’arrivée de la veille, nous n’avons pas eu à remonter tous les SSV, comme nous l’avons fait les jours précédents.

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