Roses des Sables Objectif dunes : Deux salles, deux ambiances

Ce mardi a encore ouvert une superbe parenthèse solidaire comme annoncé hier soir au briefing. A l’honneur, le Ruban Rose de l’association éponyme qui fêtait ses 30 ans, et pour lui rendre hommage, un superbe symbole formé en chaîne humaine. Ensuite, la course a repris son cours pour les équipages divisés en deux groupes, lancés à l’assaut des boucles Erg Chebbi et Begaa, mais en inversant les rôles. C’était déjà le dernier tour de piste à Merzouga…

Deux anniversaires à fêter autour du Ruban Rose
Le symbole de Ruban Rose fête cette année ses 30 ans, alors que le partenariat de l’association et du Trophée Roses des Sables célèbre ses 10 ans. C’est donc avec une grande émotion que toutes les participantes et les équipes de l’Orga ont commencé la journée par une petite marche pour rejoindre les premières dunes du Sahara. Objectif ? Former ce beau symbole en chaîne humaine pour créer un cliché vu du ciel et le partager sur les réseaux sociaux et dans les médias.

La boucle 1, ou l’olive sur le tajine
Les deux graal principaux des Roses, c’est la solidarité et l’étape de dunes, souvent les deux à la fois. Le premier avait les couleurs du Ruban Rose toute la journée puisque les étapes étaient aux couleurs de l’association. Côté sportif, les jours se suivent mais ne se ressemblent pas… la passage dans les dunes s’est révélé plus compliqué pour certains équipages ! Pour les autres, c’était bel et bien la cerise sur le gâteau, ou plus exactement l’olive sur le tajine !

Anne-Marie et Magalie (équipage 272) avouaient être fébriles sur la ligne de départ avant fébriles, mais « si les copines d’hier l’ont fait, y a pas de raison, ça va le faire… on a hâte ! » C’est dans cet état d’esprit qu’elles se sont toute lancées, en relâchant peut-être un trop la pression, et pas que celle des pneus.

Le profil de l’étape la plus attendue du rallye
Après une entrée en matière sur la route incluse dans la spéciale (comptant au classement), les Roses devaient retrouver la piste pour se diriger peu à peu jusqu’à la fameuse entrée des dunes, où elles étaient tenues d’arriver avant 16:00 (CP1). Impératif à ce stade, dégonflage des pneus à 1,2 kg et mode vitesses courtes, pour aller surfer dans le sable, sans se tanker, si possible. Sur une petite portion, les véhicules ont alors d’emblée évolué en freeride, c’est-à-dire uniquement au roadbook et à la boussole… « Accordez vos violons » indiquait le roadbook, car dans les dunes, pas de pistes, seulement des traces, à suivre ou pas, selon l’inspiration et le goût du risque ! Parmi les plus beaux plantages du jour, Pascale et Christine, les Mères Veilleuses de l’équipage 143 se sont bien illustrées. Il fallait bien quelques fausses notes après le sans faute presque miraculeux d’hier.

En tout cas, impossible de s’arrêter n’importe où pour prendre ou vérifier son cap tranquillou, dans les dunes, la pilote doit faire une confiance totale à la navigatrice, tout en gérant ses impératifs de conduite. Toute une symphonie, qui se révèle merveilleuse quand la complémentarité et la gestion du stress sont là. Ensuite, le parcours était balisé et les véhicules devaient suivre l’axe des piquets avec drapeau blanc, pour des raison de sécurité. A certains endroits, la visibilité manquante sur certains obstacles cachés derrière les dunes rendrait le passage trop risqué. Petit repos bien mérité, puis rebelote entre le 2ème et les 3ème CP (CP2/CP3). A partir du PK 76.8, les copilotes n’ont plus quitté leur boussole jusqu’à l’arrivée et ont même gouté au hors-piste entre les PK 101 et 104.

Réactions à chaud (très chaud !)
L’étape des dunes, c’est l’épreuve ultime des pilotes et les réactions contrastées au sein d’un même équipage témoignent bien de deux points de vue parfois totalement différents. Exemple typique avec Nathalie et Élise (équipage 189) : au volant « c’était dur dur, la confiance en soi a été mise à l’épreuve ! » , quand la copilote ose au contraire un « je me suis éclatée ! » . Deux salles, deux ambiances dans un seul habitacle sous une température torride…

A l’arrivée, cette ambivalence se retrouvait selon les équipages, avec des conclusions diamétralement opposées. Alors que la plupart des équipages exultaient de joie et d’émotions (les larmes ont coulé, elles l’ont fait !), d’autres s’effondraient sous le poids de difficultés mal vécues. Pour ces duos, il faudra attendre le deuxième effet Kiss Cool pour que la fierté de l’avoir fait s’impose et efface le stress ressenti.

Du côté de Begaa
Sur la boucle d’orientation, les Roses étaient toujours aussi détendues, à la conquête de ces grands espaces époustouflants où une quinzaine d’équipages se sont bien perdus au niveau de la case 91 du roadbook. Mais elles sont aussi là pour ça, se perdre et mieux se retrouver, au sens propre comme au sens figuré.

Malgré un kilométrage et un niveau de navigation élevés, l’étape s’est gérée dans un bon timing, le dernier équipage ayant rejoint le bivouac à 19 heures, pile pour l’apéro ! Il était déjà temps de rendre un petit hommage (sage) à Merzouga, qu’il faudra quitter dès demain matin pour s’attaquer au marathon, le climax de la compétition.

Après l’étape de nuit, c’est l’équipage 210 qui est passé en tête. Bravo à Virginie et Angéline ! Mais les cartes ont largement le temps d’être rebattues d’ici à l’arrivée à Tiguerna. L’avenir poche nous le dira…

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