Les Roses des Sables : L’étape Warm-up, début d’immersion dans l’ambiance rallye-raid

Ce matin, les participantes ont démarré à partir de 7:30 pour se lancer dans une étape courte mais épicée. Certains équipages ne masquaient pas leur appréhension en scrutant l’horizon désertique, encore un peu voilé ce matin. En attendant leur tour, les néophytes aussi enthousiastes que stressées, se demandaient en effet à quelle sauce elles allaient être mangées. Et tout s’est très bien passé !

Dans la peau de Yamina
« Ah on n’est pas prêtes ! » , c’était le cri du cœur de Yamina (équipage 202), ce matin juste avant le départ. Tentant de manipuler maladroitement sa boussole, elle a ajouté, sans complexes, « ça fait peur, on n’a rien préparé, mais enfin bref, on a super bien dormi, on a bien récupéré, on a trop hâte mais on a quand même un peu la boule au ventre, on a peur de se perdre ! » Elle a profité de notre rencontre pour envoyer de l’amour à ses proches, en demandant des encouragements en retour, au bord des larmes, mais avec le sourire…

A ce moment-là, Yamina incarnait parfaitement ce que l’on peu ressentir quand on s’apprête à aller à ce point vers l’inconnu pour la première fois. Elle comprendra dans quelques jours que c’est précisément ce pour quoi elle sortira de cette aventure plus grande. On appelle ça « sortir de sa zone de confort » !

Échauffement dans les oueds et le sable
Le menu qu’elles ont dégusté dans la matinée, comme l’ensemble des participantes, était à la hauteur de ce sentiment étrange, combinant stress et envie. Mais durant les premiers kilomètres, le tracé était fléché par endroits, pour les aider à entrer dans le bain. C’est une volonté de la direction sportive de la course, pour leur permettre de bien se familiariser avec le roadbook et la navigation. Elles ont quand même pas mal ‘jardiné’ (ça, ça veut dire perdre un peu le Nord et batailler pour trouver le bon cap…), à l’image de Sylvie et Pascale, les Girondines de l’équipage 127. Mais rassurez-vous, elles ont fini par se remettre sur le droit chemin. D’autres ont vécu leur baptême de ‘tankage’ dans deux secteurs bien sablonneux, bienvenue dans les oueds ! Dans le jargon, ‘se tanker’ signifie ‘s’ensabler’. Pour les Roses, c’était le début d’immersion dans le monde du rallye… N’est-ce pas Cécile et Pascale, les Lourmarinoises de l’équipage 88 ? Pour aujourd’hui, nous leur décernons la palme du plus beau plantage !

Zoom sur le dispositif de sécurité
Pour rassurer tout le monde, un contrôle de sécurité les attendaient au PK 65 (point kilométrique situé à 65 kilomètres du départ). Sur certains points stratégiques, des équipes de commissaires de course sont en effet déployées pour pointer les véhicules. Pas besoin de s’arrêter, mais les Roses doivent faire en sorte d’être comptabilisées. Sur les CP (contrôle de passage) en revanche, elles sont priées de faire un stop et un petit coucou aux commissaires. Enfin sur les CPV (CP virtuels), les véhicules doivent passer dans un rayon prédéterminé. Voilà pour la parenthèse sécurité, les Roses sont bien surveillées. Et c’est sans compter le PC Course qui les observe non-stop grâce aux balises de géolocalisation installées sur les véhicules.

« On a volé dans les dunes ! »
Chaque année, ce baptême du sable amène aussi son lot de sensations fortes… Nous avons justement croisé Mathilde et Camille (équipage 70) saines et sauves après avoir « volé dans les dunes ». Seul dégât constaté, une des bouteilles conservées au frais dans le frigo du 4×4 qui n’a pas résisté aux secousses… Ouf, ce n’était pas le champagne, qu’elles savoureront sûrement pour célébrer le marathon !

Après ces péripéties, toutes les participantes ont rejoint le bivouac à temps pour participer à l’après-midi solidaire avec l’association Enfants du Désert, le second moment fort de la journée, avant l’étape de nuit. Le journée n’est pas finie !

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