Grand Prix de France Historique Jour 1 au Paul Ricard : L’histoire défile

Au Grand Prix de France Historique on ne se lasse jamais de réécrire l’histoire de la F1 et des monoplaces. Cela a encore été le cas ce samedi sur le circuit du Castellet avec six passionnantes premières courses auxquelles en succèderont six autres dimanche. La fête continue !

LES TEMPS FORTS DU JOUR
Jean Alesi, Jean-Pierre Jarier, René Arnoux, Yannick Dalmas et autres anciens champions sont au rendez-vous pour célébrer l’histoire de la F1 / Le BOSS GP remet en scène les F1 du début des années 2000 / Les F1 des seventies sont de retour en course sur le plateau Légendes des ‘70 / La Formule Ford rassemble un plateau record de 44 monoplaces avec deux anciens champions de France au départ : Eric Hélary et Soheil Ayari, tous deux venus regoûter à la discipline de leurs débuts / Les F2 et les F3 font leur show / Champion de FMX, Tom Pagès découvre la course auto sur circuit / Parmi les animations, une expo d’une vingtaine d’anciennes F1 est déployée pour le plaisir des yeux / Un coup de projecteur est mis sur l’histoire d’Alpine avec Berlinette Mag en présence de Jean-Claude Andruet et Alain Serpaggi.

UN SAMEDI DE COURSES
BOSS GP : Toro Rosso au sommet
Plateau vedette de ce quatrième GP de France Historique, le BOSS GP réunit un exceptionnel parterre d’une vingtaine de F1, GP2 et autres monoplaces de pointe datant du début des années 2000 pour la majorité d’entre elles. Aux commandes de l’une des trois Toro Rosso rescapées des séances d’essais (une STR1 de 2006 ex Liuzzi et Speed), Ingo Gerstl confirme dès le début de course son chrono record des qualifs. Bien que menacé en fin de course par la Dallara Word Series du Letton Haralds Slegelmilhs, l’Autrichien conserve son leadership jusqu’au bout en faisant profiter le public de la mélodie de son V10 Cosworth. A bonne distance, Zdenek Chovanec Lopez place au troisième rang la plus véloce des nombreuses Dallara GP2 en lice, alors que le Français Didier Sirgue pointe au huitième rang avec sa Jaguar R2 (ex Webber/Klein de 2001)
Le top 5 : 1.Gerstl (Toro Rosso F1), 2.Slegelmilhs (Dallara WS), 3.Chovanec Lopez (Dallara GP2), 4.Colombo (Dallara GP2), 5.Ghiotto (Dallara GP2).

Historic F1, légendes des ’70 : D’Aubreby de bout en bout
Les prestigieuses F1 des seventies sont également à l’honneur ce week-end. En l’absence du poleman Laurent Fort, Patrick D’Aubreby hisse sa March 761 de 1976 au commandement dès l’entame de la course. Derrière lui, l’Australien Martin Bullock (Williams FW06 ex Alan Jones 1978) et Soheil Ayari croisent un moment le fer avant que le second ne soit contraint à l’abandon avec la Ligier JS21 (ex Jarier de 1983) qu’il étrenne ce week-end. De plus en plus menaçant par la suite, Martin Bullock semble capable de disputer la victoire à Patrick D’Aubreby, mais sa Williams le lâche à un tour de l’arrivée. L’affaire est entendue pour le Français qui s’impose devant l’Ensign de Guillaume Roman et la March 771 du Monégasque Nicolas Matile.
Le top 5 : 1.D’Aubreby (March 761), 2.Roman (Ensign MN175), 3.Matile (March 771), 4.Rivet (March 811), 5.Coppini (March 761).

HSCC F2 pré 1979 : Wrigley contient Kaufmann pour 666/1000
Incontournable rendez-vous du GP de France Historique, celui fixé avec la F2 célèbre le glorieux passé de ce qui était à l’époque l’antichambre de la F1. De très belle facture, le plateau de cette édition réunit une vingtaine de monoplaces d’avant 1979, pratiquement toutes pilotées à l’époque par de grands champions. Auteur de la pole au volant de sa March 782, le Britannique Matthews Wrigley prend les devants dès le début de cette course 1. A mi-distance, l’homme est toujours leader devant l’Allemand Wolfgang Kaufmann et le Français Laurent Vallery-Masson. Puis les écarts se resserrent et Matthews Wrigley doit s’employer à fond pour résister jusqu’au bout aux assauts de Wolfgang Kaufmann, finalement battu de seulement 666/1000 de seconde ! à moins de 14’’, Laurent Vallery-Masson est le troisième homme du podium, tandis que Robert Simac hisse la première F2 à moteur 1600 au sixième rang.
Le top 5 : 1.Wrigley (March 782), 2.Kaufmann (March 782), 3.Vallery-Masson (March 77B), 4.Lheritier (March 752), 5.Wood (Chevron B29).

Trophée F3 et Formule Renault Classic : A Lajoux le mot de la fin
Difficile d’imaginer un GP de France Historique sans une séquence dédiée aux F3 et Formule Renault ! Le plateau rassemble cette année plus d’une trentaine de monoplaces (d’avant 1985 pour les F3). Bien que parti depuis la pole, Frédéric Rouvier se fait chiper la vedette par l’Italien Davide Leone en début de course, avant qu’une sortie de piste de Valerio Leone (le père de Davide) ne provoque une neutralisation des débats. La course relancée, c’est au tour de Davide Leone d’être contraint à l’abandon et de laisser le commandement à Frédéric Rouvier à l’approche du drapeau à damier. Un très bref intérim, puisque ce dernier se retire aussitôt, laissant Frédéric Lajoux, Alain Girardet (finalement pénalisé de 30’’) et Eric Martin franchirent l’arrivée dans cet ordre en formation serrée. Auteur d’une belle P5, Lionel Robert est l’indiscutable vainqueur parmi les pilotes de Formule Renault.
Le top 5 : 1.Lajoux (March 793), 2.Martin (Martini MK39), Jackson (Chevron B43), 4.Michel (Chevron B38), 5.Robert (Martini MK48).

Formule Ford 1600 : Dousse à la pointe du peloton
La Formule Ford est en fête ce week-end avec un plateau très bien garni de 44 monoplaces, toutes datées d’avant 1993. De quoi rendre cette première course formidablement indécise jusqu’au huitième et dernier tour. Passé en tête après la mi-course, Arnaud Dousse s’impose de haute lutte face à Mathieu Midy et Laurent Waisler, parti de la pole, les trois pilotes franchissant la ligne d’arrivée dans la même seconde. Revenu pour l’occasion à ses premiers amours, Soheil Ayari décroche une brillante quatrième place à moins de sept secondes. L’autre invité vedette du plateau, Eric Hélary a malheureusement été moins heureux en étant contraint à l’abandon au bout de trois tours. Les Formule Ford reprendront la piste dimanche pour une course 2 programmée en début de journée, à 9h00.
Le top 5 : 1.Dousse (Van Diemen RF91), 2.Midy (Van Diemen RF90), 3.Carini (Van Diemen RF90), 4.Ayari (Van Diemen RF90), 5.Michel (Van Diemen RF92).

100 km du GP de France Historique : 45 mn de plaisir
Endurance de 45 mn réservée aux GT/Protos, l’épreuve des ‘100 km’ tourne vite à l’avantage de la Chevrolet Corvette d’Olivier Morihain. Au cap des 20 mn, qui marque l’ouverture de la fenêtre des arrêts aux stands, l’homme possède une belle avance sur la précieuse Rondeau M382 (à moteur Chevrolet V8) d’Hugo Mezard et l’Osella PA8 de Jean-Michel Villot. Cette fenêtre refermée à l’assaut des dix dernières minutes, la Corvette continue sur sa lancée et boucle victorieusement son échappée avec une dizaine de secondes d’avance sur l’Osella. Le Suisse Fabio Spirgi complète le podium à bord de sa Porsche 964 turbo de 1993.
Le top 5 : 1.Morihain (Chevrolet Corvette Z6R), 2.Villot (Osella PA8), 3.Spirgi (Porsche 964 turbo), 4.Vulliez (Bogani Alfa), 5.Destombes (Peugeot 905).

LA SUITE
Dimanche : le GP de France Historique continue de 9h00 à 17h20.

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