Grégory Guilvert prend la mesure du proto LMP3 et du Grand Circuit des 24 Heures

Du 8 mai 1982 au 8 juin 2022, 40 ans et un mois se sont écoulés. Cet anniversaire a donné l’idée et l’envie à Grégory Guilvert de franchir le pas vers le monde des sports prototypes, et l’atmosphère à nulle autre pareille de Road to Le Mans, en lever de rideau des célèbres 24 Heures ! Pour rendre plus douce cette plongée vers l’inconnu, Greg a pu compter sur le team CD Sport et sur Fabien Michal, le coéquipier avec qui il a engrangé quatre titres ces quatre dernières saisons. Tout cela s’est terminé par un Top 6 devant plus de 200.000 spectateurs !

Un proto LMP3 comporte une monocoque en carbone, un moteur Nissan V8 de 5,6 litres de cylindrée développant 460 chevaux, la voiture complète pesant 950 kg. Les meilleurs sont plus rapides que les GT Pro d’usine des 24 Heures du Mans. Au terme de son premier roulage au volant de la Ligier JS P320 #37, Greg s’interroge : « J’ai trouvé que c’était beaucoup plus compliqué que prévu de piloter cette auto à la limite, surtout qu’il y avait de nombreuses ‘slow zones’ (parties du circuit neutralisées suite à un incident et où les pilotes ne doivent pas dépasser 80 km/h Ndlr). J’ai roulé davantage dans la deuxième séance d’essais libres, j’ai pu mieux prendre la mesure de la voiture et du coup j’ai aussi pris plus de plaisir. »

Pas facile non plus de réaliser le tour parfait en qualification sur un circuit de 13,626 km, quand la séance est aussi courte et hachée. « Je me suis engagé en connaissance de cause et je savais que ce serait difficile avec 50 voitures, une majorité de LMP3, des GT3 et aussi une voiture fonctionnant à l’hydrogène en piste. Je n’ai pu boucler qu’un seul tour correct, tout juste de quoi faire le 32ème temps. »

Deux courses de 55 minutes sont au programme. Greg prend le départ de la première, jeudi à 18h30. Sa science du peloton est mise à contribution et il remonte à la 17ème place avant de passer le volant à Fabien qui franchit la ligne au 20ème rang. « Fabien a eu affaire à des pilotes plus costauds que moi pendant son relais. En analysant, on s’est aussi aperçu qu’on avait perdu environ 40 secondes du fait d’une ‘slow zone’ par rapport aux pilotes qui nous précédaient, sans quoi nous n’aurions pas été loin du Top 10. »

Avec une 10ème place de grille pour la course 2 à quelques heures du départ des 24 Heures samedi matin, les choses se présentent mieux pour le duo de CD Sport. « Fabien fait un super relais et me rend la voiture en 6ème position. L’auto est très fine à piloter, j’ai intégré cela et je l’ai trouvée plus efficace que jeudi. Il y a eu des slow zones, puis un safety-car derrière lequel j’ai roulé longtemps avant qu’il ne nous relâche pour deux tours de sprint. J’ai été tout de suite dans le rythme de la bagarre, on avait une bonne vitesse de pointe, un groupe de cinq s’est détaché et j’ai réussi à contenir un furieux peloton de chasse pour finir 6ème. »

Cette participation à Road to Le Mans n’était qu’un ‘one shot’ pour Greg, mais, mais, mais… et maintenant ? « Tout s’est bien enclenché avec Claude Degrémont et Laurent Cazenave pour monter cet accord et je remercie toute l’équipe CD Sport, on a passé une super semaine ensemble. Je les félicite aussi pour avoir terminé les 24 Heures du Mans avec leur Ligier LMP2. J’ai ressenti l’expérience comme très positive, presque addictive ! Je me suis senti de mieux en mieux dans l’auto. Depuis le début des années 2010 je me suis consacré aux séries GT mais j’ai très envie de gouter de nouveau dès que possible au LMP3. »

Greg va toutefois retrouver l’accueillant cockpit de son Audi R8 LMS GT4 pour le Grand Prix d’Albi les 25 et 26 juin en championnat de France FFSA GT, avant la dolce vita de l’Adriatique pour la reprise de la GT4 European Series à Misano le week-end suivant !

Romane Didier,

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