Quelle belle ouverture du Championnat de France des rallyes tout-terrain à Lanne-en-Barétous ! Quel spectacle aussi sur les pistes sèches et rapides de cette 13ème édition en Béarn et menée de mains de maître par l’écurie Monts et Vallées que préside Julien Bozom.
Un rallye dont les superlatifs ne manquent pas grâce à une organisation collégiale et irréprochable de l’épreuve même si, l’équipe dirigeante a essuyé les plâtres, ce n’est jamais facile surtout après la période vécue et les contraintes sanitaires imposées.
Toujours est-il que Thibault Flouret-Barbé flanqué de Jon Charriton ont eux aussi mené leur Rivet BMW de façon gestionnaire. Ils ont surpris leur monde pour barrer la route au septuple vainqueur du Barétous, Louis Dronde également sur un Rivet mais équipé d’un Nissan. La bataille livrée par ses deux pilotes fut de toute beauté passant d’une avance de 3 secondes le samedi soir à, 1 minute après les douze spéciales disputées. Si, Thibault réalise un rallye sans le moindre souci, Louis les a accumulés rendant son déroulé « compliqué » selon son expression.
Par contre, les jeunots de la discipline ont trébuché mécaniquement, les éloignant de tout combat au fil des secteurs sélectifs. Jean Garicoix plongea dans un trou dès la spéciale 2 à Ayduc ; Un amortisseur fit arrêter Loïc Costes avant le terme de la première journée ; quant à Stéphan Barthe, 4ème samedi soir, la crémaillère lui joua un mauvais tour le dimanche.
Une fois les trois minots hors course, ils laissaient le champ libre au duo de tête Flouret-Barbé et Dronde car, sur le troisième Laurent Fouquet ne prenait aucun risque, son nouveau Fouquet Nissan étant prévu en endurance tout terrain dans quinze jours et sera aux mains de Jean-Luc Martineau dans les rallyes. Ce qui fait regretter l’absence du pilote-constructeur sur les prochaines manches tant son pilotage régale les yeux !
Ils restent au pied du podium mais, réalisent un rallye parfait, Lucas Ziélinski et Clémence Favy (la fille de Daniel, grand animateur de la discipline ces dernières années), signent un scratch ce dimanche avec autorité. Pour clôturer le top 5, c’est la famille Viart -Pierre-Jean et Marie-Alexandra- qui s’y collebnt sans faire de bruit mais avec grande régularité.
Sur les 81 partants samedi matin, ils sont 40 rescapés au terme des 12 spéciales, ce qui souligne la sélectivité de l’épreuve.
4×4 : La ‘cousinade’
Franck Etchecopar et Patrice Daviton remportent la catégorie des lourdes caisses suivis de Joël Harichoury et Mélanie Etchecopar. Ces deux équipages sont tous des cousins… ou presque !
SSV : Pas content mais…
Le nouveau règlement fédéral plombe l’ambiance de la catégorie et, surtout le nombre de concurrents qui a fondu comme neige au soleil comparativement aux deux dernières années. L’inusable béarnais Franck Olaizola associé à Laura Iriart sont déclarés vainqueur suite à la disqualification de Jordy Delbouys pour non-conformité.
2 roues motrices : Clévenot en solo !
Quand on est pilote et constructeur, on se doit de mettre en avant son produit. Yann Clévenot qui fabrique des Cledze dans le Gers a dominé le match malgré une ‘remontada’ de Guillaume Laborde sur un Rivet Honda. Le match ne fait que commencer.
Marie-France Estenave