GP de France Historique Jour 2 : Défi relevé !

Dans un contexte pourtant délicat, le Grand Prix de France Historique a connu un joli succès sportif et populaire sur un circuit du Castellet baigné de soleil. A une semaine du Grand Prix de France F1 on ne pouvait rêver à un cadre mieux adapté pour réécrire l’histoire de la course automobile.

ILS ONT DIT
Laurent Vallery-Masson (Directeur HVM Racing) : « Promesse a été tenue ! Nous avons célébré l’histoire de la Formule 1 ce week-end au Castellet avec le soutien du GIP GP de France. Nous avions plus de 300 autos en course et le spectacle était au rendez-vous. Tout comme le public, puisque nous avons atteint la jauge maxi de spectateurs qui nous était imposée. Le binôme que nous formons avec le GIP du GP de France va se poursuivre le week-end prochain ; cette fois ce sera à notre tour d’apporter notre soutien à l’évènement avec une parade d’anciennes monoplaces de Grand Prix. On peut désormais parler ‘des’ Grand Prix de France ! »

Eric Boullier (Directeur Général GIP Grand Prix de France Le Castellet) : « C’est un super week-end et un grand plaisir de voir le public de retour ici ! Nos spectateurs ont souvent une certaine nostalgie des Grand Prix du passé, c’est donc parfait d’avoir pu adosser ce Grand Prix historique au Grand Prix F1, d’autant que cela se prolongera par une parade le week-end prochain. On peut aussi remercier la FOM de nous avoir permis de maintenir cet évènement le week-end précédent le Grand Prix F1. »

LA RETRO DU DIMANCHE
MASTERS HISTORIC F1 : FINAL A TROIS
Quel plaisir de retrouver en course ces F1 des années 70/80 majoritairement propulsées par le fameux V8 Ford Cosworth ! Sous un soleil de plomb, le départ est donné avec une grille inversée par rapport au classement de la course de la veille. Cela permet à Laurent Fort de faire brièvement illusion avec son Ensign avant que les hommes forts de la course 1 ne reprennent leurs droits. Nick Padmore est de ceux-là à bord de sa Lotus 77 ‘JPS’ (ex Gunnar Nilsson de 1976). L’Anglais tient bon au commandement durant les deux tiers de la course, mais finit par céder face aux attaques de l’Irlandais Mike Cantillon et sa Williams ex Rosberg de 1982. Jamie Constable (Tyrrell ex Alboreto de 1982) revenu sur eux en fin de course, l’ultime empoignade se joue à trois et la course s’achève sur un tiercé Cantillon, Constable, Padmore. Deux Français se classent dans le top 10 : Patrick D’Aubreby (March 761) et ‘John of B’ (Ligier JS11).
Le top 5 : 1.Cantillon (Williams FW07C), 2.Constable (Tyrrell 011), 3.Padmore (Lotus 77), 4.Werner (Lotus 92), 5.Halusa (McLaren M23).

HGPCA F1 : UNE COOPER CHASSE L’AUTRE
A l’invitation de l’HGPCA, ce sont les précédentes générations de voitures de Grand Prix que l’on retrouve ici à l’honneur, notamment les F1 du début des sixties. La Cooper T79 de Michael Gans en est une parfaite illustration. Dominateur, le Luxembourgeois s’impose dans cette course 2 en reléguant le vainqueur du samedi, le Britannique Will Nuthall (Cooper T53), à une trentaine de secondes. Andrew Beaumont, pilote émérite du team Lotus Classic, hisse sa Lotus 18 de 1961 au troisième rang. Respectivement septième et huitième avec leurs merveilleuses Maserati 250F, Guillermo Fierro et Steve Hart prennent les deux premières places des F1 à moteur avant.
Le top 5 : 1.Gans (Cooper T79), 2.Nuthall (Cooper T53), 3.Beaumont (Lotus 18), 4.Shaw (Lotus 21), 5.Friedrichs (Cooper T53).

MAXX FORMULA : BRENIER DOUBLE LA MISE
Pour ce plateau ultra, le circuit du Castellet résonne au son des V8, V10 ou V12 de Formule 1 des années 2000 et autres GP2, Indy Car ou Superleague Formula. Vainqueur samedi, Christopher Brenier y place à nouveau sa Panoz à moteur V12 4,2 litres au sommet de la hiérarchie, mais en étant cette fois sérieusement menacé par Didier Sirgue et sa Williams F1 de 2011. Malgré ses efforts, ce dernier ne peut finalement empêcher Christopher Brenier de renouveler son succès de la veille. Derrière eux, le Monégasque Nicolas Matile sauve un nouveau podium de justesse au volant de sa Lola de l’ancienne série Auto GP.

Le top 5 : 1.C.Brenier (Panoz DP09B), 2.Sirgue (Williams FW33), 3.Matile (Lola Auto GP), 5.Moretti (Dallara GP2), 4.G.Brenier (Panoz DP09B).

MASTERS ENDURANCE LEGENDS : 008 EN NUMERO GAGNANT
Nouvelle confrontation de 40 mn pour les superbes autos d’endurance rassemblées sur le plateau des Masters Endurance Legends. Dans sa première partie, la course tourne à l’avantage de la Lola Aston Martin DBR1 du Belge Christophe D’Ansembourg, qui boucle le premier quart d’heure en tête devant la Lola B0718 de Marcello Marateotto et la majestueuse Peugeot 90X (de 2011) de Kriton Lendoutis, couronnée la veille. A la fermeture des arrêts aux stands, cette dernière écope d’un stop and go rédhibitoire. Devant, l’Aston Martin «008 », vue aux 24 heures du Mans 2009, poursuit son effort et rejoint l’arrivée avec moins de trois secondes d’avance sur la Lola de Marcello Marateotto. Shaum Lynn hisse sa BR 01 au troisième rang comme cela avait déjà été le cas 24 heures plus tôt.
Le top 5 : 1.D’Ansembourg (Lola Aston DBR1), 2.Marateotto (Lola B0718), 3.Lynn (BR 01), 4.Lendoutis (Peugeot 90X), 5.Werner/Hallau (Lotus B12/80).

MASTERS HISTORIC SPORTS CARS : KO ET OK POUR LES LOLA T70
De belles anciennes du championnat du monde d’endurance sont en action sur cette course d’une heure. Les Lola T70 de Jason Wright/Andy Wolf, créditée de la pole, et de Steve Brooks/Robert Beebee en sont évidemment de parfaits exemples. La seconde se retrouve immédiatement en lutte pour la première place avec la Lola T290 de Michael Gans, mais une violente sortie de piste met un terme malheureux à sa démonstration au bout d’une vingtaine de minutes. Par la suite, une fois l’obligatoire séquence des arrêts aux stands terminée, l’Américain Andy Wolf se charge de tirer avantage de la fin de course pour offrir la victoire à sa propre Lola T70 Mk3b. Michael Gans lui rend une vingtaine de secondes sous le drapeau à damier. Le patron de PSA Carlos Tavarès termine au pied du podium à bord de sa Chevron de 1972.
Le top 5 : 1.Wright/Wolf (Lola T70), 2.Gans (Lola T290), 3.Kriknoff (Lola T212), 4.Tavarès (Chevron B21), 5.Jolly/Farthing (Cooper Monaco).

HISTORIC F2 : COMME UN SAMEDI
Les Formule 2 d’avant 1979 sont de nouveau à l’honneur ce dimanche pour une seconde course qui s’inscrit dans la continuité de la précédente. A l’image de la veille, Manfredo Rossi et Wolfgang Kauffmann se positionnent immédiatement comme les plus sûrs candidats à la victoire. Leader depuis le départ, l’Italien finit par céder le commandement à son rival germanique à mi-course. Dès lors, les dés sont jetés : le pilote de la March 782 double la mise. Le Français Fabrice Lheritier à nouveau troisième, le tiercé gagnant du jour est le copié-collé de celui de la veille.
Le top 5 : 1.Kauffmann (March 782), 2.Rossi (March 762), 3.Lheritier (March 742), 4.Gerbout (March 772), 5.Vallery-Masson (March 77B).

TROPHÉE F3 ET FORMULE RENAULT CLASSIC : ROUVIER ‘AT HOME’
Les F3 des années 70/80 reviennent en piste ce dimanche en compagnie des anciennes Formule Renault. Dans le parfait prolongement de la course du samedi, Frédéric Rouvier (March 783) s’échappe en tête dès le départ sur ce circuit qu’il connaît à la perfection. A mi-course, le local de l’étape continue de tenir en respect Matthieu Châteaux et les Italiens Valerio Leone et Manfredo Rossi. La hiérarchie demeure en l’état en fin de course avec une nouvelle victoire de Frédéric Rouvier, juste une seconde devant Matthieu Châteaux. Pour avoir écopé d’un stop and go, Valerio Leone est évincé du podium au profit de son compatriote Manfredo Rossi. Du côté des Formule Renault, Christian Vaglio-Giors réédite son succès de la veille, loin devant Jean-Paul Gobba et Bruno Mottez.
Le top 5 : 1.Rouvier (March 783), 2.Châteaux (Ralt RT3), 3.Rossi (Martini MK34), 4.Martin (Martini MK39), 5.D.Leone (Dallara 382).

LURANI TROPHY FORMULA JUNIOR : LOTUS CONSERVE L’AVANTAGE
On reprend les mêmes monoplaces de Formule Junior pour une seconde course qui nous replonge à nouveau dans l’ambiance du début des sixties. Comme le samedi, Chris Goodwin reste le maître du jeu au volant d’une Lotus 22 particulièrement affutée. C’est le team Lotus Classic de Clive Chapman qui veille aujourd’hui sur elle ! L’Anglais décroche une deuxième victoire haut la main, alors qu’une rude bataille tourne à l’avantage de l’Italien Roberto Tonetti pour le gain de la deuxième place. Comme hier, le Néerlandais Lukas Halusa complète le podium. Le mieux classé des deux Français en course, Michel Baudoin (également en lice en F1), termine douzième.
Le top 5 : 1.Goodwin (Lotus 22), 2.Tonetti (Brabham BT6), 3.Halusa (Lotus 22), 4.Ames (Brabham BT6), 5.Shaw (Brabham BT6).

FORMULE FORD 1600 : DUEL AU SOMMET
Avec plus de 50 monoplaces en action, le plateau de la Formule Ford 1600 apporte une belle contribution à la réussite de ce Grand Prix de France Historique. Véritable révélation de la confrontation de la veille, le jeune Christopher Aimable repart sur le même rythme dans cette course 2 avant d’entamer un duel de toute beauté avec Nicolas Beloou. Les deux hommes ne cessent d’échanger leurs positions par la suite, puis le dernier mot revient à Christopher Aimable pour quatre petits dixièmes de seconde. Un peu plus loin, l’Anglais Alex Ames complète le podium, tandis que Geoffroy Rivet glisse une nouvelle fois sa F3 1000 cm3 au milieu des Formule Ford.
Le top 5 : 1.Aimable (Van Diemen RF91), 2.Beloou (Van Diemen RF90), 3.Ames (Reynard 89), 4.Michel (Van Diemen RF90), 5.Rivet (March 703).

TROPHEE LOTUS : VULLIEZ SUR LE FIL
Il revient à l’imposant peloton du Trophée Lotus l’honneur de clôturer la troisième édition du GP de France Historique. Après un début de course pour le moins tumultueux, divers incidents imposent une longue interruption des débats. La course relancée pour un ultime sprint de quatre tours. Leader jusqu’alors, Xavier Jacquet doit malheureusement abandonner à cause d’un problème de freins, laissant à Anthony Delhaye le soin de le relayer en tête. Dominique Vulliez n’a toutefois pas dit son dernier mot et finit par arracher la victoire sur le fil pour… 88/1000 de seconde !
Le top 5 : 1.Vulliez, 2.Delhaye, 3.Cazalot, 4.Beloou, 5.C.Jacquet (tous sur Lotus Seven).

Jacques Furet,

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