Ne vous fiez pas à son allure décontractée, son penchant blagueur et sa coupe mi-long de surfer de la Côte Basque. En dehors du paddock, au volant de sa Mercedes AMG, Hugo Chevalier, brillant meneur de chevaux vapeurs, porte bien son nom. Samedi, alors que le jeune pilote fêtait ses 21 ans sur le circuit de Nogaro, c’est avec maestria qu’il a croisé le fer puis mis à terre les 33 concurrents d’une escouade relevé. « Nous avons eu quelques malchances en début de meeting mais l’équipe a fait un superbe travail qui m’a permis d’arracher la pole en qualifications. Le jour de mon anniversaire, c’est une belle satisfaction ! », notait-il à l’issue de la séance. « Lors de la course, en revanche, c’était plus compliqué. La voiture était vraiment bien au départ, nous avons réussi à gérer. Mais un problème de pression d’eau est apparu sans que l’on puisse précisément en identifier la cause. J’ai perdu des places et j’ai même failli rentrer au stand. Finalement, c’est rentré dans l’ordre, donc nous avons continué et mon coéquipier a fait un super boulot ! »
Associé à Jean-Ludovic Foubert qui fait d’ordinaire équipe avec le Toulousain Edouard Cauhaupé (en ELMS au Paul Ricard), sur le championnat français, le sociétaire du team CD Sport faisait ses premiers tours de roues sur le circuit tarnais. « Un tracé à la fois très rapide et technique, constitué de virages serrés. C’est un peu un circuit à l’ancienne, atypique : les murs sont proches, un aérodrome trône en plein milieu, c’est assez génial de courir des courses ici. Le gros plus, c’est que les départs sont lancés : on part en file indienne et on ne peut pas doubler jusqu’au deuxième virage. Ce sera un bon avantage de partir en pole. »
Son relai, lors de la joute dominicale, était empreint de talent. « J’ai fait un très bon départ. Partir en tête m’a beaucoup aidé et je me suis senti très à l’aise dans la voiture. En descendant j’étais content pour moi mais surtout pour l’équipe. En définitive, on termine 4ème, c’est un peu dommage. : gêné par un retardataire, mon équipier a fait un tête à queue au niveau de l’aérodrome. Sans cet incident de course, on aurait certainement pu monter sur le podium. Mais l’important est que la voiture fonctionne bien et que la performance soit au rendez-vous. Next step : Zandvoort dans quinze jours en GT4 Europe. »
ar en dehors de sa pige albigeoise, le natif de Valence (Drôme) passé la formation fédérale en F4 puis par la Carrera Cup après avoir remporté le Junior Programme Porsche en 2018, court le championnat continental. « Après la Covid-19, j’ai démarré la saison en GT3 (Elite) dans une Bentley puis j’ai roulé aux 24h de Spa en Lamborghini avant d’arriver en GT4 Europe cette année. Ce n’était pas vraiment le programme prévu au départ, mais c’était une bonne opportunité. J’ai pas mal travaillé sur moi. Mais sur la voiture également. Même si c’est une catégorie en dessous, la Mercedes reste difficile. Cela m’a permis de bien travailler avec l’équipe. »
Texte et photos : Romain Perchicot,