Depuis 2015, il donne de la voix avec Nasser Al-Attiyah. Et les résultats parlent d’eux même : deux Dakar et trois Coupes du Monde des rallyes raids en cinq saisons de collaboration ! 2ème en 2020, Matthieu Baumel vous invite à bord de la Toyota #301 pour sa 14ème participation.
Depuis 2016, c’est la même rengaine ou presque. A la régulière, inutile d’insister. Une seule des cinq dernières éditions a échappé à un buggy. C’était en 2019, performance signée à l’époque… Nasser Al Attiyah et Matthieu Baumel. Cette année encore, c’est du copié-collé. Stéphane Peterhansel promis à un… 14ème succès, la Toyota doit se contenter de la deuxième place. La troisième pour le duo franco-qatari, la 5ème dans la carrière de Nasser Al Attiyah. Pas sûr que le Prince du désert connaisse l’histoire de Raymond Poulidor. Encore moins certain que cela le fasse sourire. Car ça commence à faire beaucoup…
« Nasser, ça commence à le chagriner. Il suffit de le regarder à l’arrivée… Moi c’est pareil, ça fait un peu ch… Mais regarde où sont les autres 4×4 ! Il n’y a que Nasser pour faire ça. Je préférerais être devant mais aujourd’hui, c’est techniquement impossible. Faut être content de cette 2ème place, car Sainz devrait aussi être devant. Aujourd’hui, tu vois que tous les buggys – Serradori, Seaidan, Al Qassimi – ils sont bien. C’est plein de caillasses. Nous, on a évité les crevaisons en restant en dedans. » Remonté, le Baumel !
« Les pilotes, Nasser le premier, s’ennuient un peu car ce Dakar, c’est un jeu de pistes. C’est parfois 200 mètres à gauche, puis 200 mètres à droite. Il n’y a pas la vitesse. Si tu n’es pas concentré, tu perds vite des minutes. Les pilotes ne peuvent pas lâcher les chevaux, ils sont un peu frustrés. Pour ma part, c’est pas mal, ça montre que le travail du navigateur est important. Bon, c’est pas pour ça qu’on en parle plus en fin de journée…(rires) ! »
« On roule comme il faut. Mais tu ne la fais pas à ‘Mr Dakar’. Stéphane contrôle, un coup devant, un coup derrière. Il gère parfaitement son placement. En stratégie, il ne prendra pas de risques. Après, je suis très impressionné par la course d’Édouard Boulanger. Cela collabore bien avec Stéphane, ils travaillent vraiment bien ensemble. »
« Il reste quelques dunes molles et quelques endroits compliqués en navigation, donc… Rien n’est perdu, même si 17 minutes, ça paraît énorme. On ne sait jamais. David Castera nous a dit que la dernière spéciale, c’était une vraie spéciale, pas une balade. On ne va rien lâcher. »
« C’est quand même mal barré. Franchement, je n’y crois plus ! Mais tu es obligé de garder l’espoir. Sur les premières journées, Carlos a perdu 25 minutes, tu peux tordre un truc, tu n’es jamais à l’abri, même si intérieurement, on sait que c’est mort. »
Les mêmes pneus pour tout le monde ?
Quatre ou deux roues motrices ? Éternel dilemme, traditionnelle rengaine depuis la création du Dakar. La Commission Technique réfléchit à de possibles évolutions. Elle songe à équiper les deux modèles de mêmes pneus, tout en dotant les 4×4 de voies plus larges, équivalentes à celles de buggys. Quand on sait que Giniel de Villiers en est à… 22 crevaisons (!!!) sur ce Dakar, il est urgent d’agir…
Gaël Robic – France TV,