Dakar journée de repos/Edouard Boulanger : Pas le droit à l’erreur !

L’objectif d’Édouard Boulanger, co-piloter un pilote dans une très bonne voiture. Dans le monde du rallye raid depuis une quinzaine d’années, il a pris son temps et aujourd’hui, il ne regrette rien. Après avoir dirigé professionnellement le Free Ride World Tour, c’est avec Stéphane Peterhansel, qu’il réalise son envie. « Nous nous connaissons depuis longtemps et notre association s’est nouée assez naturellement. Par rapport à mes précédentes expériences de co-pilotage, il me manquait la vitesse de lecture… L’arrivée de la tablette électronique remet un peu les compteurs à zéro, je ne me demande pas si j’ai suffisamment préparé mon étape la veille au soir. J’ai donc une réelle responsabilité, mais tout de même un peu moins de pression. »

Peterhansel Stéphane et Boulanger Edouard © DPPI

En 2020, le duo a bossé sur la Baja en Pologne, l’Andalucia Rally et les deux Baja Ha’il au mois de décembre avant le Dakar qu’ils disputent pour la première fois ensemble. A la pause de ce Dakar à Ha’il, Stéphane Peterhansel et Édouard Boulanger sur Buggy Mini occupent la tête du général avec près de 6 minutes d’avance sur Al Attiyah – Baumel (Toyota Hilux). La seconde partie va être d’une extrême férocité !

– Quel bilan tires-tu de la première semaine et de votre position de leader ?
Édouard Boulanger : « Elle n’est pas trop mal mais, pas parfaite ! Le bilan est positif. Notre prise de pouvoir au soir de l’étape 2 et y être encore à l’heure du repos, est engageante. Nasser (Al-Attiyah) est très rapide mais, c’est une bonne surprise d’être à notre position à cette heure. »

– Comment juges-tu la navigation avec la tablette électronique ?
Édouard Boulanger : « A mon niveau, la tablette n’est que du positif. Elle n’avantage personne et change notre vie récupérant le tracé dix minutes avant le départ. Ca repose, si je suis cassé j’ai le temps de passer chez le kiné le soir. Chaque jour, notre vie est plus confortable… Que du positif ! »

– Comment vis-tu la journée de repos ?
Édouard Boulanger : « C’est une journée simple. Nous préparons le sac à emporter pour l’étape marathon. Briefing, préparation de la stratégie pour le marathon et tests Covid de façon à ne pas contaminer le team si, un d’entre nous, était positif ! De la relaxation aussi… et la journée sera terminée. »

– Comment vois-tu la seconde semaine de course ?
Édouard Boulanger : « Je la vois plus complexe que la première, aves des rios, des canyons, des cailloux, moins de sable que dans la précédente et moins rapide aussi. Je pense que la semaine 2 sera d’un autre niveau. Nous sommes conscients avec Stéphane (Peterhansel) que Nasser va tout donner pour passer en tête. Je m’attends à plus de complexité… »

– Ton pilote est dans quel état aujourd’hui ?
Edouard Boulanger : « Mon pilote est en pleine forme, très souriant et heureux. Aucune tension entre nous, tous les signaux sont au vert. »

– Et toi Édouard ?
Édouard Boulanger : « Bien, physiquement malgré la façon dont nous sommes secoués. Le rythme est fort, le passage des dunes aussi… mais ça va très bien ! »

– Avez-vous rencontré Nasser aujourd’hui ?
Edouard Boulanger : « Non, chacun chez soi ! Nasser est un guerrier et un battant. Pas le droit à l’erreur ni pour lui, ni pour nous. Chaque team à sa bulle, on se voit uniquement au départ, le matin. »

Propos recueillis par Marie-France Estenave

PUBLICITÉ