Alpine Elf Europacup : Autosport GP passe du statut d’outsider à celui de favori !

Trois victoires absolues assorties d’autant de doublés en cinq courses, deux doublés et un triplé chez les Juniors (jusqu’à 25 ans) : c’est peu de dire que l’équipe lyonnaise Autosport GP a marqué de son empreinte le début de la saison de l’Alpine Elf Europa Cup. La structure dirigée par Gilles Zaffini a franchi un cap et sa flotte de cinq Alpine A110 Cup s’est montrée hyper compétitive à Nogaro comme à Magny-Cours. Mais il reste la moitié de l’océan à traverser ! A la veille de disputer une joute importante sur le circuit Paul Ricard, pilotes, ingénieurs et mécaniciens, sans oublier les responsables de la logistique, restent à 100% concentrés sur l’objectif.

Dans le même bateau
Le capitaine du navire Autosport GP nous éclaire sur les facteurs de cette montée en puissance. « Nos efforts ont porté sur l’humain car nous pensons que l’esprit d’équipe est super important » révèle Gilles Zaffini. « Nous avons un ingénieur à temps plein, Alexandre Fonfreide, arrivé à l’automne dernier et qui est très fédérateur. Nous travaillons aussi avec trois ingénieurs free-lance. Julien Neveu, qui a participé à de nombreuses courses au volant de l’Alpine, est excellent sur les datas, le pilotage, le ressenti du pilote. Nous avons aussi un autre élément très expérimenté en la personne de Bruno Besset, spécialisé dans les moteurs et les amortisseurs. Enfin, Arthur Pivato, dont le père fut un immense navigateur en rallye, est le plus jeune des quatre, il termine ses études à l’INSAT, l’école d’ingénieur basée à Magny-Cours. Et n’oublions pas Bob, la responsable du réceptif, qui est une pièce maitresse de notre organisation. »

Gilles Zaffini insiste sur la valeur ajoutée que représente l’osmose entre les « maillons constituant la chaîne qui fait tourner Autosport GP. Nos quatre ingénieurs sont complémentaires. Ils sont également humbles, montent la structure, roulent dans le camion. Ils échangent énormément entre eux, avec les pilotes ainsi qu’avec les mécanos. Tout le monde va dans le même sens, de l’ingé au cuistot. On l’a vu avec le crash d’Edwin Traynard à Magny-Cours. Tout le monde s’est mobilisé et a donné un coup de main pour qu’il puisse rouler le dimanche. »

Bilan à mi-parcours
Les cinq pilotes nous parlent de leur équipe et d’un moment fort du début de saison…
Jean-Baptiste Mela, leader du championnat au général et en Junior, 5 podiums dont 2 victoires, 2 pole positions et 2 meilleurs tours en course. « L’équipe a compris ce qui fonctionnait sur l’A110 Cup, l’analyse a été la bonne puisque les voitures d’Autosport GP sont devant. Et de mon côté, il fallait juste que je sois plus calme et réfléchi, que je gagne en maturité. J’ai particulièrement aimé la course 2 de Magny-Cours, qui clôturait un week-end parfait, et j’ai pu célébrer ce succès sur le podium avec mon grand-père, qui compte beaucoup pour moi. »

Laurent Hurgon, 3ème au championnat avec 3 podiums : « J’ai commencé à courir avec Autosport GP avant même la création de l’Alpine Elf Europa Cup et Gilles est devenu un ami proprement dit. Je ne m’imagine pas aller rouler dans une équipe concurrente. Le team a progressé mais il a toujours été compétitif, on manquait surtout de réussite. Sur ce début de saison, je me souviens avec émotion d’une séance d’essais libres nocturne à Magny-Cours. Je me demandais s’il était vraiment utile d’y participer, j’y suis allé à reculons et finalement j’ai vécu un moment de bonheur. L’auto allait bien malgré des pneus usagés et j’ai senti qu’on allait être dans le coup tout le week-end. »

Edwin Traynard, rookie, 6ème au championnat avec 1 victoire et 1 meilleur tour en course, 3ème en Junior avec 3 podiums dont 1 victoire dans la catégorie. « Avec mon père et toute la famille, nous sommes chez Autosport GP depuis longtemps, nous avons tissé des liens très forts. Cette année, nous sommes devant, il y a toujours de l’entraide entre pilotes mais après, la bagarre c’est la bagarre ! Je garde un souvenir dingue de ma victoire à Nogaro et en regardant la vidéo, je me suis rendu compte que malgré une stratégie audacieuse au niveau des pneus, ce n’était pas joué d’avance. Et puis l’épisode du crash de Magny-Cours est énorme aussi, Gilles Zaffini et mon père ont dû aller chercher une voiture à Lyon dans la nuit. Le team a fait un travail incroyable et malgré les douleurs, je tenais à les remercier en remontant de la 8ème à la 5ème place. »

Lilou Wadoux-Ducellier, rookie, 7ème au championnat, 4ème en Junior avec 3 podiums dans la catégorie. « L’équipe est bien structurée, nous, les pilotes, sommes bien encadrés. Gilles est toujours disponible. On sent qu’il aime ce qu’il fait et on se demande parfois s’il n’est pas plus stressé que nous. Et puis les mécanos comme les ingénieurs sont toujours au top. Les moments forts que je retiens sont ceux que j’ai partagés avec le team, quand tout le monde manifeste sa joie au moment des podiums, c’est très émouvant. Chaque instant avec eux est particulier. On sent un lien fort et c’est ce qui m’a le plus marqué depuis mon arrivée. »

Pierre Macchi, 7ème au championnat Gentleman : « Le Team progresse de façon spectaculaire et l’ambiance est super. Personnellement, je n’ai pas une grosse expérience donc j’ai tendance à mieux ‘performer’ sur la dernière course du week-end, une fois que je me suis adapté au circuit. A Magny-Cours dans la course 2, j’étais en route pour le podium gentleman avec une avance suffisante mais j’ai été trop prudent dans le dernier tour. »

Cinq pilotes ? Ils seront six au Paul Ricard du 2 au 4 octobre, où Léo Boulay deviendra le quatrième mousquetaire Junior de l’équipe.

Romane Didier,

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