Moment d’exception chaque année depuis 1993, le départ offre un spectacle magistral, grâce aussi aux conditions météos idéales. 87 voitures de course alignées deux par deux, piaffent devant les panneaux brandis par la direction de course : ‘5 min’, ’30 sec’ et ‘5 sec’ se succèdent avant que le drapeau ‘bleu-blanc et rouge’ lance la horde pour deux tours d’horloge contre le temps et les aléas mécaniques. Les 24H tout-terrain de France et les 6H tout-terrain de l’Ile de France saison 20120 sont lancées.
La piste ayant été arrosée peu avant le départ, l’écran opaque de poussière tant redouté ne vient pas perturber la poursuite immédiatement engagé de par les cinq premières lignes, ayant toutes pour objectif de creuser l’écart dans les premières minutes afin de s’offrir une piste dégagée de toute encombre.
Le premier passage de la tête de la course témoigne du combat qui se déroule sous nos yeux : le Buggy de Laurent Fouquet (#21) passe telle une fusée, quelques SSV suivent de près son sillage, trois d’entre eux de front à pleine vitesse dans la ligne droite des stands, spectacle impressionnant, on peine à imaginer l’extrême concentration des pilotes pour qui la faute n’est pas permise.
Longtemps menaçant pour le leader, le SSV #13 de pole position 77 connait des problèmes électriques ; contraint à des arrêts aux stands pour y remédier, il perd sa confortable deuxième place. Une demi-douzaine de concurrents se bagarrent désormais autour de la #21, le SSV Can-Am Sofrat #14 (Grégory Lefort-Loïc Bonnevie-Laurent Piguet), le Zephir PH Sport #9 (Pierre Lachaume-Jean-Pierre Strugo-Lionel Costes et Martin Brochard) et le Buggy Caze Nissan #40 du Team DS Racing (Alexis Detienne-Stéphane Duplé-Thomas Morize et Loïc De la Taste). Ce dernier bataille sans relâche, jusqu’à voler la vedette au Buggy du Team Laurent Fouquet Off Road #21. Désormais en tête de la course, la pression reste très soutenue et les stratégies de course vont commencer à se dessiner : jusqu’alors libres, le règlement fédéral impose désormais 5 arrêts ravitaillements obligatoires. A cela s’ajoute le besoin de profiter des dernières heures de jour pour batailler, car le pilotage de nuit sera bien différent, multipliant les dépassements de voitures qui baissent drastiquement la cadence, visibilité oblige.
Un moment distance, l’actuel tenant du titre, le SSV Mercier Racing Team #1 (Sébastien Guyette-Fabrice Rousseau et Antoiner Vitse) grimpe de place en place, 16ème, 12ème… Il accède à la 2ème place au général, superbe remontée. Les meilleurs temps du Top 10 témoignent du tracé rapide du circuit 2020, et de l’amélioration continue des machines : 4’50, les temps au tour baissent année après année…
Après 4 heures de course, c’est le SSV #556 JLS Motorspot (Jean-Luc et Samuel Dumas) qui reste leader des 6 Heures tout-terrain de France, 16èùe au général (24H & 6H). Autre performance, celle du 47ème au général, le Toyota #33 A Donf Medoc (Emmanuel Esquieu – Stéphane Gouineau – Cédric Lardeaux et Pascal Planet. Actuel leader des T2 (12 au départ), il maintient la distance avec nombre de SSV et autres Buggys aux performances techniques bien plus pointues.
Photo Alain Rossignol