24H du Mans: Tom Dillmann avec ByKolles Racing Team

Tom Dillmann © ACO

A 29 ans, Tom Dillmann possède une expérience et un palmarès particulièrement flatteurs en monoplace. En revanche, il est encore un débutant en endurance avec seulement quatre courses du Championnat du Monde (FIA WEC) au compteur depuis 2015. Cette année, l’Alsacien intègre ByKolles Racing Team en LMP1 et dispute ses premières 24 Heures du Mans, dans la catégorie reine.

 

A l’école du pilotage, le Français n’a pas séché les cours. Il peut même se targuer d’avoir remporté deux titres dans des championnats particulièrement réputés comme la Formule 3 allemande et la Formula V8 3.5. L’occasion d’inscrire son nom sur les tablettes aux côtés de ceux de Michael Schumacher, Robert Kubica et ou encore Carlos Sainz Jr, excusez du peu ! Aurait-il pu imaginer réaliser de telles performances, lorsqu’à l’âge de dix ans, il remportait le championnat d’Alsace de caisses à savon ? Les 24 Heures du Mans, pourtant, lui trottaient déjà dans la tête. « Forcément quand on est passionné et que l’on fait de la course, quel que soit le niveau et les adversaires avec lesquels on rivalise, on rêve des plus grands événements comme la F1, les 500 d’Indianapolis et les 24 Heures du Mans. Mon père a pris le départ du Mans en 1993 sur une Porsche 911 Carrera 2, donc bien sûr j’y pensais. Quand tu es tout jeune que tu vois Le Mans, la nuit, l’ambiance, les voitures, tu espères le vivre à ton tour un jour ou l’autre. »

Rapide en séries monoplaces, Tom Dillmann écrit désormais une nouvelle page de sa carrière, déjà bien remplie, au volant d’un prototype, l’ENSO CLM P1/01 avec lequel la prise de contact a été plutôt aisée.

« L’adaptation a été assez simple c’est vrai. Dès que je suis monté dans l’auto, je me suis senti à l’aise, suffisamment pour attaquer en tout cas. La compréhension de l’aérodynamique, la gestion des pneumatiques, le panel des réglages possibles, tous ces paramètres se retrouvent autant en monoplace qu’en LMP1. A la différence des performances en virages où une GP2 et une Super Formula restent un ton nettement au-dessus par rapport au prototype. »

Ce prototype de l’équipe ByKolles Racing Team est propulsé depuis deux saisons par le V6 bi-Turbo Nismo qui équipait en 2015 la Nissan GT-R LM. Ce partenariat avec le constructeur japonais comprte non seulement la fourniture du moteur, mais aussi un soutien technique au quotidien.

« Notre collaboration avec Nissan est totale. Nous travaillons en permanence avec des ingénieurs de la marque, dans le seul but de faire progresser les performances générales de notre voiture. Les ingénieurs de ByKolles se focalisent sur la partie aéro tandis que les techniciens Nissan travaillent d’arrache-pied pour faire évoluer et fiabiliser leur mécanique. C’est un partenariat vraiment sérieux », explique Tom Dillmann.

Pierre-Yves Riom,

PUBLICITÉ