– Jean-Marc Fortin, Overdrive et Toyota ont réuni tous les éléments pour remporter, enfin, le Dakar
« C’est vrai, j’ai l’impression de me répéter d’année en année, mais par le passé nous n’avons jamais aligné trois pilotes ayant déjà remporté la course, une équipe qui a tout gagné cette saison et, aussi, un règlement technique qui rééquilibre les forces… »
En une phrase, Jean-Marc Fortin résume tous les arguments forts qui, plus que jamais, lui permettent de croire à une victoire sur ce Dakar 2017.
« Avec Nasser Al Attiyah, Giniel De Villiers et Nani Roma, le team a énormément évolué », souligne le patron du Team Overdrive, dont les nouveaux ateliers de Villers-le-Bouillet, tournent encore à plein régime à quelques jours du grand départ. « Certes Nasser et Mathieu (Baumel) ont remporté toutes les courses auxquelles ils ont pris part en 2016 et signent une saison sans faute en décrochant le titre mondial de la discipline. Mais le Dakar reste le Dakar et beaucoup de choses peuvent s’y passer en l’espace de 12 étapes… »
Il n’empêche, la confiance est montée d’un cran au cours de la saison qui a vu la Toyota prendre le meilleur sur les Peugeot, tant lors de la Baja Aragon (juillet) que lors du Rallye du Maroc (octobre). « Il est clair que le duo Al Attiyah-Baumel ont vécu en état de grâce toute la saison », poursuit Fortin. « Tout leur réussit. Lorsque Nasser, relégué à 1’20 de la Peugeot de Carlos Sainz avant l’ultime étape de la Baja Aragon vous annonce au petit déjeuner qu’il va ‘gagner’ c’est un signe qui ne trompe pas ! »
Une victoire sur l’ogre Peugeot qui… en appelait une autre, trois mois plus tard au Maroc. « Sans dévoiler de secret, c’est précisément entre ces deux épreuves que notre voiture a évolué de manière radicale », précise le patron du Team Overdrive. « Quatre jours d’essais au Maroc en présence de notre fournisseur d’amortisseurs, de Nasser Al Attiyah et de Nani Roma, nous ont permis de gommer les derniers petits défauts de comportement de la voiture. Ce fut un pas énorme qui nous a permis de devancer les Peugeot au Maroc. »
Ajoutez-y la modification de règlement qui alloue un diamètre de bride d’admission plus important et vous aurez compris que les Toyota se placent désormais comme principaux outsiders face à Peugeot. « C’est vrai que nous sommes un peu mieux que les Mini, mais n’oubliez pas que Peugeot reste un team d’usine avec un budget supérieur au notre… », tempère Jean-Marc Fortin.
Philippe Janssens