WEC au Paul Ricard/Jour 1 : la bataille commence

En LM P2, l'Alpine s'offre d'excellents chronos

L’attente s’achève enfin. Voitures et pilotes du Championnat du Monde d’Endurance FIA (WEC) ont retrouvé les joies de la piste après la pause hivernale, et assuré en ce vendredi de belles performances sur le Circuit Paul Ricard. 

Avec une météo printanière, le sud de la France a réservé un bel accueil aux 29 voitures lorsqu’elles ont pris la piste pour préparer la cinquième saison du WEC, en attendant la manche d’ouverture à Silverstone.

 

Cette journée inclut trois séances (matin, après-midi et nocturne), pour dix heures passées en piste.

Vendredi matin : Porsche, Signatech, AF Corse et Larbre Compétition en tête
La séance matinale a vu les Champions du Monde en titre Porsche se hisser en tête grâce à Neel Jani (1’38 »264), au volant d’une 919 Hybrid 2016 largement modifiée. Celle-ci est suivie par la nouvelle Toyota TS050 HYBRID, créditée d’une performance de 1’40 »517 signée Sébastien Buemi. Parmi les trois équipes de pointe LMP1, c’est l’Audi R18 qui a passé le plus de temps en piste ce matin (75 tours). Elle s’adjuge le troisième chrono grâce à Benoît Tréluyer, en 1’40 »612.

 Avec un total de 131 tours couverts, les deux R-One AER de l’équipe Rebellion Racing réalisent les deux meilleurs temps de la catégorie des Equipes Privées LMP1, devant la CLM P1/01 de l’équipe ByKolles, pilotée par Simon Trummer et la nouvelle recrue Oliver Webb.

En LMP2, Alpine s’offre un beau début de saison 2016, avec ses deux voitures en tête. Sur l’Alpine A460 de Baxi DC Racing (dont la maintenance est assurée par Signatech), Nelson Panciatici est en début de séance descendu en-dessous de la meilleure performance de la catégorie réalisée lors du Prologue 2015, en 1’47 »340. Il devance son compagnon d’écurie Gustavo Menezes, qui a réalisé son temps de référence en 1’47 »544.

Ferrari et Chevrolet pointent en tête des catégories LMGTE. Gianmaria Bruni signe son chrono le plus rapide en 1’57 »808 au volant de l’impressionnante nouvelle Ferrari 588 GTE. Une performance d’autant plus remarquable qu’elle a passé moins de temps en piste (18 tours seulement) que ses rivales.

En LMGTE Am, Larbre Compétition et sa Chevrolet Corvette C7-Z06 dominent ces quatre heures d’essais matinales. Malgré un tête-à-queue de Yutaka Yamagishi, la légendaire GT américaine au V8 à la sonorité si caractéristique débute la saison de la meilleure manière, en 1’58 »268.

Vendredi après-midi : Porsche conserve l’avantage
 Les nuages se sont assombris pendant la pause déjeuner, des gouttes de pluie ont fait leur apparition et rendu les conditions de piste moins favorables pour les quatre heures d’essais de l’après-midi.

Profitant d’une courte période sur piste sèche, Romain Dumas frappe très fort avec un temps de 1’37 »962 au volant de la Porsche 919 Hybrid #2. Réalisé alors que le pilote français n’en était qu’à sa deuxième sortie en piste, ce chrono est tout proche de la meilleure performance du Prologue 2015 (1’37 »220). En outre, il indique clairement que les équipes ont réalisé pendant l’hiver des progrès qui effacent quasiment la baisse de 8 % de l’allocation de carburant prévue pour cette saison.

Audi s’est peu montré en piste, avec seulement 28 tours couverts en quatre heures. Benoît Tréluyer signe de nouveau le meilleur temps de la nouvelle R18 (1’39 »393).

Toyota Gazoo Racing semble rester sur sa réserve au Paul Ricard, et s’est concentré sur le développement de la TS050 HYBRID, son étonnante nouveauté 2016. Anthony Davidson s’adjuge le troisième temps, à seulement un dixième de l’Audi R18.

En 2016, la lutte s’annonce acharnée en LMP1. Bien qu’Audi et Toyota aient pointé à plus d’une seconde lors de cette séance de l’après-midi, un sentiment général domine dans le paddock : l’un comme l’autre disposent de la performance nécessaire pour se mesurer aux Champions du Monde en titre. De nouveaux essais privés auront lieu d’ici à la première manche de Silverstone, prévue dans trois semaines.

Dans la catégorie des Equipes Privées LMP1, Rebellion Racing s’est encore imposé face à ByKolles : sur la R-One #12, Nicolas Prost devance la voiture de son équipier Dominik Kraihamer (#13).

En LMP2, la bagarre est plus acharnée que jamais : cinq constructeurs différents se tiennent en un peu plus d’une seconde, avec dans l’ordre Gibson, Ligier, Alpine, Oreca et BR01. Un parfait symbole de la diversité de cette catégorie très populaire, qui offre toujours une lutte très serrée.

Grâce à un excellent chrono de Jonny Kane, Strakka Racing et sa Gibson 015S-Nissan terminent cette deuxième séance en haut des écrans. En 1’46’976, le pilote venu d’Irlande du Nord a creusé un écart de 0 »6 seconde sur ses rivaux. L’équipe mexicaine RGR Sport by Morand mène le peloton de chasse grâce au deuxième temps de Bruno Senna, qui trouve ses marques avec une belle aisance en catégorie LMP2.

 Ferrari a encore dominé les débats en LMGTE Pro avec sa nouvelle 488 GTE (#71), avec un avantage de tout juste deux dixièmes sur la Ford GT #67 : en 1’58 »479, Davide Rigon devance Andy Priaulx (1’58 »697). Cet écart minime entre les deux constructeurs donne un piment supplémentaire au très attendu duel Ford-Ferrari, qui va renouer le fil d’une grande rivalité de l’histoire du sport automobile.

Larbre Compétition consolide sa position en tête de la catégorie LMGTE Am : Pierre Ragues, qui fait son retour en GT, signe la meilleure performance en 1’58 »957, avec deux dixièmes d’avance sur Emmanuel Collard, deuxième temps avec la Ferrari 458 Italia #83 de l’équipe AF Corse.

Communiqué WEC,

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