Dakar Etape 6 BV2: Du sel, du stress et du soulagement

Bernard et Vigneau dans la boucle bolivienne

Aujourd’hui Eric Bernard et Alexandre Vigneau retrouvaient le Salar d’Uyuni, un site gigantesque et atypique qui leur avait laissé un souvenir indélébile l’an dernier. Au programme, la plus longue spéciale du Dakar 2016, 542 km tracés en boucle au départ d’Uyuni. Ravis de leur belle performance du jour, une 32ème place en catégorie auto, les deux hommes ne sont pourtant pas prêts d’oublier cette étape.

Alors qu’ils avait débuté le secteur chronométré sur un gros rythme, l’angoisse s’est emparée d’eux au kilomètre 100 lorsque la pédale d’embrayage du BV2 n’actionnait plus rien. Impossible de s’arrêter sous peine de ne pas pouvoir repartir. Une seule solution s’est présentée à eux, poursuivre jusqu’à l’arrivée sans avoir à stopper le buggy. Aidé par la boite séquentielle de leur auto, le duo a pu rallier la fin de spéciale en gardant du rythme. Une fois sortis de la spéciale Eric et Alexandre ont réarmé le système et rejoint le staff SODICARS à Uyuni. La fatigue commence à se faire sentir, la pause de dimanche sera la bienvenue.

Eric Bernard : « Nous sommes partis sur un très bon rythme. Nous étions décidés à continuer d’augmenter la cadence une fois encore aujourd’hui. Malheureusement la pédale d’embrayage a lâché en début de spéciale. Il n’était plus question d’avoir à s’arrêter. Nous avons poursuivi, assez tendus, jusqu’à l’arrivée. Les paysages sont exceptionnels, et malgré le stress lié à cette panne, nous en avons pris plein les yeux. Je suis très content de voir notre classement descendre au fil des étapes, notre objectif est de faire les choses progressivement, sans risques et sans précipitation. Il reste encore une semaine de course, nous devons nous gérer et gérer la mécanique. « 

Alexandre Vigneau : « Aujourd’hui j’ai eu un coup de mou en début de spéciale. Je commence à ressentir les effets de l’altitude, j’ai d’ailleurs passé une nuit difficile. J’ai retrouvé du tonus en milieu de spéciale malgré l’inquiétude liée à notre souci d’embrayage. Nous vivons une aventure formidable, le Dakar est une course unique et chaque journée est pleine d’émotions. On est toujours dans la course, qui plus est en bon rang et ça c’est l’essentiel.  « 

Une grosse journée en appelle une autre. Même si la pause n’est plus très loin à l’issue de cette première semaine de course il faudra tout d’abord rallier Salta. Une étape longue de 817km ponctuée de deux secteurs chronométrés, le tout en altitude. Au programme quelques traversées de rios et des pistes de montagne.

Emmanuel Moreau,

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